Paix et réconciliation nationale: Kouffa pose ses conditions, Choguel opposé

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Le leader du Katiba Macina, Amadou KOUFFA, affilié à Al Qaida a accordé un entretien à une chaîne française interdite au Mali. Lors de l’interview, le terroriste a manifesté son intérêt pour le dialogue avec les membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), mais à condition que celui-ci soit dans le cadre de ce qui est admis par la charia. Une ligne rouge qui affiche le blocage surtout que le Premier ministre s’oppose déjà à une éventuelle discussion avec les terroristes.
Depuis plusieurs années, Amadou KOUFFA est sur la liste des terroristes du département américain. Le prédicateur accusé de la mort de centaines de personnes depuis 2017 est considéré au Mali, par certains, comme un acteur important du retour de la paix.
De la conférence d’Entente nationale, du Dialogue national inclusif en passant par les Assises nationales de la refondation et enfin Dialogue inter-Maliens, les participants ont recommandé des discussions avec Iyad et KOUFFA.
Lors de l’entretien avec le média français, Amadou KOUFFA n’exclut pas des négociations avec les autorités du Niger, du Mali ou du Burkina Faso mais pose ses conditions.
Selon lui, ces discussions ne pourront avoir lieu que dans le cadre de ce qui est admis par la charia. Une ligne rouge qui pourrait limiter la portée des potentielles négociations surtout que certains dirigeants politiques ne partagent pas l’idée de dialogue avec les terroristes.
Le Premier ministre, Choguel Kokalla MAÏGA, malgré les résolutions de ces différentes rencontres nationales, n’est pas d’avis pour négocier avec les terroristes qui ont des sangs maliens sur leurs mains.
En effet, lors de la rencontre des ministres en charge de l’industrie et du commerce et des représentants du secteur privé de l’AES tenue, samedi dernier, il a réaffirmé cette position.
Pas de négociation avec les terroristes
« (…) Certains viennent nous dire : «Ah, vous savez, la guerre seulement ne règle pas le problème d’un pays, il faut négocier. On trouve même des spécialistes qui citent dans l’histoire des exemples. Mais est-ce qu’on n’a jamais dit ça ? Personne n’a jamais dit ça ! Le Mali a négocié pendant 30 ans ; est-ce que cela a empêché le terrorisme de s’entendre ? Est-ce que cela l’a empêché d’arriver au Burkina ou au Niger où il n’était pas ? », s’interroge le chef du gouvernement de notre pays.
Selon lui, ces propos constituent des discours spécieux, de nature à cultiver le défaitisme, sinon le pessimisme, pour amener le gouvernement à «négocier».
Il soutient tant que le terrorisme n’est pas affaibli, toute négociation, c’est du défaitisme, une abdication.
Par ailleurs, il dit se réjouir qu’un président de l’AES ait dit récemment dit « qu’il n’y a pas de négociation avec les terroristes
».
«Les terroristes, il faut les combattre. Le jour où ils se sentiront suffisamment affaiblis, ils viendront négocier », rappelant que d’autres pays ne négocient jamais avec les terroristes.
Adopter ce principe, réplique Choguel n’est pas d’être « trop belliqueux » admettant que certes que la guerre seulement ne résout pas les problèmes, mais il faut se battre.
«Quand on est en guerre, on se bat, les militaires se battent, les diplomates négocient, les opérateurs économiques font leur travail», a-t-il déclaré
Également, KOUFFA a abordé dans son interview l’expansion des activités du JNIM au Ghana, au Togo et au Bénin.

 

Par SIKOU BAH

 

Source : Info Matin

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