Demain 4 novembre, c’est le jour de la rentrée scolaire. La date initiale a été reportée à cause de l’état de catastrophe national et de l’occupation des classes par les sinistrés des inondations. Et que deviennent les sinistrés des inondations qui occupaient les écoles ? Dans ce magazine, nous faisons le point de la situation à quelques heures de la rentrée académique 2024-2025.
Reportage :
A l’école fondamentale Sega Diallo de Bozola, c’est le silence total. Les salles sont vides, la cour est déserte. Plus une trace des sinistrés. Ces familles ont trouvé refuge dans un bâtiment en chantier, non loin du quartier au bord du Niger Bozodaga.
A notre arrivée sur place, des hommes et femmes nettoyaient et essayaient de se faire une place temporaire, en attendant la possibilité de regagner définitivement leur domicile. Des maisons qu’ils étaient obligés de quitter suite aux inondations. « Nous avons quitté les écoles pour cette maison inachevée, car c’est la rentrée académique. Certains sont obligés d’improviser des tentes, afin d’avoir un endroit pour se coucher. Parce que leurs maisons se sont effondrées. Nous sommes environs 400 personnes », témoigne Sidi Traoré, chef d’une de ces familles sinistrées. Le chef de famille Traoré lance également une demande d’aide à l’endroit des bonnes volontés : « nous sommes vraiment dans le besoin, surtout de vivres. Nous sommes inquiets aussi de la situation de nos enfants car ils doivent aller à l’école. Nous vivons des activités autour du fleuve et les eaux n’ont toujours pas trop baissé. Comment inscrire les enfants avec les mains vides ? Le site qu’on nous a proposé à Bakaribougou est loin du fleuve. La pirogue, nos filets, tous nos matériels sont ici. Un pêcheur ne peut pas vivre loin de l’eau ».
En plus de ces vœux formulés par ce chef de famille Traoré, nous avons remarqué sur place le besoin en kits sanitaires. Justement, pour répondre à ces besoins, des ONGs s’activent. C’est le cas de de l’association malienne de la solidarité AMSODE. Sur le lieu, elle distribuait des moustiquaires imprégnées. « En collaboration avec l’UNFPA et le gouvernement, nous avons décidé d’assister les sinistrés aujourd’hui, surtout les femmes enceintes et vulnérables. Nous les aidons par rapport à leur grossesse jusqu’au moment de leur accouchement, en faisant des cash transferts et en donnant des kits pour accouchement. Mais au-delà de ça, nous avons mené aussi des activités continues, il s’agit des dons de médicaments à des sinistrés ainsi que des dons de moustiquaires », affirme Dr Saouti Konaté membre de l’association malienne de la solidarité AMSODE.
La situation se décante également en région
58, c’est le nombre des salles de classe occupées dans la région de Ségou. Elles sont reparties entre les centres d’animation pédagogique de Ségou, Markala, Macina et de Farako selon l’académie d’enseignement de Ségou. Le jeudi 30 octobre lors de notre passage, le chargé de communication, Mamadou GUIDJILAYE a indiqué que les écoles sont presque prêtes à accueillir les élèves.
« Actuellement, à l’heure où je vous parle, nous sommes en train d’installer six tentes sur le terrain de sport de l’école Sonikoura pour y loger les occupants de l’école Bada Sonikoura ».
Le chargé de communication explique également que dans la localité de Konodimini « la mairie a logé les occupants des écoles dans des familles d’accueil ».
A Bla, c’est la satisfaction. Cette localité qui a été fortement touchée par les inondations entre les mois d’août et septembre dernier. Selon Youssouf Wattara, coordinateur du comité de gestion scolaire (CGS)de Bla, tout est fin prêt pour la rentrée scolaire demain 4 novembre.« Des gens sont logés dans la salle de spectacle de Bla. On a construit des camps de fortune pour eux. Certains sont dans des maisons inhabitées ou dans des logements sociaux qui n’ont pas encore attribués et autres », soutient le coordinateur du CGS de Bla. Il se réjouit du « relogement effectif des sinistrés mais surtout de l’effectivité de la rentrée scolaire 2024-2025 ».
A Gao, au nord du pays à la date du 29 octobre, l’assistance et le relogement des sinistrés continuent. « Il n’y a plus de sinistrés au sein des écoles » soutient Ibrahim Karakodio, chef de division défense et protection sociale à la direction régionale du développement social. Cela a été rendu possible grâce « aux assistances multiples faites par l’État et ses partenaires. Certains sinistrés ont regagné leur domicile d’origine. Et des actions en leur endroit sont en cours. C’est-à-dire, la confection des abris d’urgence, qu’on compte aménager dans leurs cours », annonce le chef de division défense et protection sociale à la direction régionale du développement social.
Il précise également qu’à ce jour, plus de « 4 900 ménages sinistrés ont été enregistrés pour les cartes biométriques, grâce à l’accompagnement des partenaires ».
Rappelons que la date initiale de la rentrée académique 2024-2025 était le premier octobre, avant d’être décalée à ce lundi 4 novembre. Selon le comité interministériel de gestion des crises et catastrophes, malgré les efforts consentis, certaines écoles restent non fonctionnelles à cette date.
Source : Studio Tamani
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