L’Ong pour la défense des droits humains, Amnesty International, a invité les autorités de la Transition à ‘’enquêter sur la mort d’au moins huit civils à la suite des frappes de drones à Inadiatafane’’, dans la région de Tombouctou. L’armée a rejeté ‘’ces accusations’’ affirmant ‘’avoir visé des cibles terroristes’’.
A écouter l’organisation pour la défense des droits humains, ‘’les autorités maliennes doivent mener une enquête efficace et transparente’’ sur la mort d’au moins huit civils. Ajoutant que ‘’le principe de distinction est crucial pour guider la sélection des objectifs militaires’’.
Elle précise que ‘’les frappes de drones doivent clairement faire la distinction entre les civils et le personnel militaire ou les combattants appartenant à des groupes armés, en évitant de prendre pour cible la population civile ou les bâtiments non utilisés à des fins militaires’’.
Le 5 novembre dernier, la directrice d’Amnesty pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Samira Daoud, a exhorté les autorités à ‘’faire preuve d’une plus grande transparence quant à leur règle d’engagement concernant l’utilisation des drones’’. Cette dame serait bien inspirée d’apprendre l’histoire et la culture du Mali.
‘’Ces accusations’’ sont rejetées en bloc par une source proche de l’Etat-major général des Armées. Les Fama qui montent en puissance ont toujours agi avec professionnalisme, perspicacité et efficacité, en préservant la vie des populations locales au cours des différentes opérations sur toute l’étendue du territoire national. Sur les théâtres des opérations militaires, voilà des lustres qu’il est établi que les frappes chirurgicales constituent la marque de fabrique de l’armée malienne.
Depuis au moins deux mois, la région de Tombouctou fait face à une recrudescence des incursions des groupes armés terroristes (GAT). Début octobre, une double attaque visant les villes de Tombouctou et Ber a été repoussée par l’armée après une riposte appropriée. Plusieurs assaillants dont un lieutenant de Iyad Ag Ghaly, Joulaibib Al-Ansari ont été neutralisés. Cette neutralisation a été suivie par celle de plusieurs autres assaillants, le 22 octobre dernier à Bouj -Béha, dans la région de Tombouctou. Des cadres terroristes, faisant l’objet de recherches et auteurs d’attaques meurtrières contre les populations locales et l’armée ont été mis hors d’état de nuire. Il s’agit de Mohamed Ould Labbet, un grand logisticien et Abdul Latif Al-Ansari, chef des opérations de Zouéra. Ces cadres terroristes sont également des lieutenants d’Iyad Ag Ghaly, chef du JNIM.
A la même période le secteur de Léré, situé dans la même région, a été par deux fois la cible d’attaques terroristes au moyen de drones. L’emprise militaire de la zone a subi des dégâts matériels importants. La riposte militaire qui s’en est suivie a entraîné la mort de plusieurs forces du mal. Modibo Diallo alias ‘’Abbas’’ un lieutenant d’Amadou Koufa faisait partie des terroristes neutralisés. Dans cette région, sévissent des groupes rebelles du CSP-DPA et des terroristes du JNIM.
Pour rappel : en mars 2022, les organisations de défense des droits de l’Homme avaient tiré à boulets rouges sur l’armée malienne, l’accusant de génocide à Moura. Après investigations par l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), les allégations émanant desdites organisations ont été infirmées les conclusions. Les interviews accordées par plusieurs résidents de ladite localité ont également démenti ces affirmations.
Au fait pourquoi tout ca ? Depuis qu’elle a neutralisé plus de 500 terroristes à Moura (région de Mopti) du 27 au 31 mars 2022, l’armée malienne a essuyé une levée de boucliers, notamment de la part du Bureau des Droits de l’Homme des Nations -Unies. L’AMDH a dénoncé le rapport de l’ONU, parce que fruit d’une ‘’enquête orientée’’. «On ne peut pas rester à Paris où je sais où, pour enquêter sur un sujet aussi sensible et aussi sérieux », avait dénoncé Me Moctar Mariko, président de l’AMDH, la principale organisation indépendante des Droits de l’Homme au Mali affiliée à la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH).
A l’instar de l’AMDH, d’autres organisations de la société civile à Bamako ont soutenu ne pas se reconnaître dans ledit rapport.
Source: Le Challenger
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