Quelle est la situation humanitaire sur différents sites de déplacés internes ? La question est longuement abordée dans notre magazine d’aujourd’hui. Les autorités du pays et des partenaires depuis très longtemps apportent leur aide à cette couche sociale. Cependant, ces sites de déplacés internes continuent d’accueillir de nouveaux arrivants. Dans cette réalisation vous allez comprendre que beaucoup d’efforts restent à faire encore.
Reportage :
Plus de 1230 ménages déplacés internes sont recensés au site APCAM PDI de Bandiagara. Ce dernier temps, un important mouvement de personnes a été enregistré vers la localité. Plus de 600 ménages, selon le service du développement social et de l’économie solidaire de Bandiagra. Borgo Kassogué est le responsable des personnes déplacées interne du site APCAM PDI de Bandiagara. Pour lui, les besoins restent énormes malgré l’aide humanitaire aux nouvelles personnes venues de la commune de Doucombo de façon différente. Il soutient cependant que les « nouveaux déplacés ont été assistés en couvertures, riz, haricot et marmites. Mais les vivres n’ont pas comblé le vide à hauteur de souhait ». Borgo Kassogué salue également les autochtones, les autorités administratives de la ville de Bandiagara.
Sur place, le service de développement social et de l’économie solidaire a vite compris l’urgence. Son directeur Lamine Dolo, affirme que « la première des choses a été d’accueillir et d’orienter ces nouveaux déplacés vers le site APCAM et chercher ensuite des partenaires ». Déjà, « des vivres et non vivres avec l’apport de la croix rouge ont été offerts à plus de 600 bénéficiaires ». Le service de développement social et de l’économie solidaire annonce que « le Conseil danois pour les réfugiés (DRC) a fait la prise en charge psychologique de ces nouveaux déplacés ». Il avance également qu’avec l’aide de Terre des Hommes « quelques kits d’activités génératrices de revenus ont été remis à des femmes pour qu’elles puissent oublier le stress de l’attaque qu’elles ont subi ».
De l’aide demandée à Ségou
Malgré des peines et des craintes les déplacés internes du site de Sébougou s’adaptent pour survivre au quotidien. D’après l’aperçu donné par le responsable du site, les besoins sont entre autres « des kits alimentaires et le travail ». Mohamed Cissé implore les partenaires à « identifier les difficultés sur les différents sites pour apporter l’aide qu’il faut ». Il cite comme exemple l’embouche bovine ou la création des points de vente pour des déplacés.
Des Burkinabés annoncés à Yorosso
Dans le cercle de Yorosso, plusieurs réfugiés du Burkina Faso sont dans les communes de Mahou, Koury et Boura. Nakanibo Boubacar en est un. Il est à Yorosso depuis bientôt deux mois. Mari de trois femmes et père de plusieurs enfants. Notre interlocuteur précise « qu’ils ont dû abandonner leurs champs à cause des hostilités ». L’hospitalité réservée à ce chef de famille est appréciable. Son rêve est de retourner le plutôt dans son pays d’origine.
« Je suis avec ma famille au nombre de trente personnes dont vingt-trois enfants. Depuis que nous sommes arrivés, les Yorossois ont pris soins des enfants », se réjouit Boubacar. Il soutient qu’à « Yorosso, il n’a pas assez de problème à part un petit souci d’eau potable. Et cette situation aussi touche les autochtones ».
A Bamako aussi le besoin se fait sentir
Le Mercredi, 13 novembre 2024 nous nous sommes rendus au centre Mabilé de Sogoniko où logent des personnes déplacées. Il était 14h à notre arrivée, les enfants jouaient et couraient partout. Dans la foulée, nous avons croisé Dramane Traoré de l’ONG Enda Mali. Il est venu s’enquérir de la situation des lieux. Selon lui, « de retour, il va exposer les problèmes constater à l’administration pour avoir une solution ».
Sur place, des responsables du développement social annoncent plusieurs difficultés, notamment une crise alimentaire. Selon Yadikou Alassane Poudiougou du département, plusieurs initiatives pour venir en aide aux personnes déplacés ont en cours. Il soutient qu’aujourd’hui qu’il faut que « les personnes déplacées internes deviennent autonomes ».
Sur plusieurs sites de déplacés internes à travers le pays, la demande fréquemment formulée par les déplacés est la sécurité pour favoriser le retour dans leur dans leur localité d’origine.
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Source: bamada
