Ce mercredi 20 novembre 2024, à 19 h, un décret présidentiel a mis fin aux fonctions de Choguel Kokalla Maïga en tant que Premier ministre du Mali. Cette annonce, faite par le secrétaire général de la présidence, Dr Alfousseyni Diawara, sur l’Office de Radiodiffusion Télévision du Mali (ORTM), marque un tournant dans la gouvernance de la transition malienne. Le décret a également entraîné la dissolution complète du gouvernement de transition, plongeant le pays dans une nouvelle phase d’attente et d’incertitude.
UN ÉPILOGUE QUI NE SURPREND PERSONNE
Bamada.net-Le départ de Choguel Kokalla Maïga n’est pas une surprise pour les observateurs politiques et les acteurs de la scène nationale. Depuis plusieurs semaines, des tensions palpables entre le Premier ministre et les autorités de la transition étaient au cœur des discussions. La situation s’est exacerbée après une déclaration publique de l’ex-chef du gouvernement, samedi dernier, où il dénonçait un “isolement” orchestré par certains responsables militaires.
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La journée même de son limogeage, un signe précurseur avait attiré l’attention : le Conseil des ministres hebdomadaire, prévu ce mercredi, avait été annulé sans explication officielle. Ce geste inhabituel, combiné aux rumeurs persistantes, avait laissé présager l’imminence d’une décision forte.
UN MANDAT SOUS TENSION CONSTANTE
Choguel Kokalla Maïga, figure emblématique de la politique malienne, avait été nommé en juin 2021. Pendant ses trois années à la tête du gouvernement, son mandat a été marqué par des défis colossaux : réformes institutionnelles, lutte contre l’insécurité et gestion des relations internationales.
Cependant, son style de gouvernance et ses prises de position ont souvent créé des frictions. L’un des moments marquants de son mandat fut sa dénonciation des “ingérences extérieures” lors de son discours devant les Nations Unies en 2022. Si ce discours avait renforcé son image auprès de certains segments de la population, il avait aussi accentué les divergences internes.
Les derniers mois de son mandat ont été encore plus tumultueux, avec des accusations de blocage institutionnel et un manque de cohésion entre les différents organes de la transition.
UNE ÉVOLUTION POLITIQUE AUX ENJEUX MULTIPLES
Le départ de Choguel Kokalla Maïga intervient dans un contexte où le pays s’apprête à aborder des étapes cruciales du processus de transition. Avec la dissolution du gouvernement, le président de la transition, le général Assimi Goïta, devra non seulement nommer un nouveau Premier ministre, mais également constituer une équipe capable de gérer les nombreux défis auxquels le Mali fait face.
L’article 57 de la Constitution malienne, adoptée en juillet 2023, confère au Président des pouvoirs étendus en matière de nomination et de révocation du Premier ministre et des membres du gouvernement. Ce cadre constitutionnel permet à la présidence d’agir rapidement dans un contexte de crise, mais soulève également des interrogations sur l’équilibre des pouvoirs dans le pays.
QUELLE SUITE POUR LE MALI ?
Cette décision ouvre la voie à de nouvelles dynamiques politiques. Si certains voient dans cette destitution une chance de renouveler les approches de gouvernance, d’autres s’inquiètent des répercussions sur la stabilité politique.
Pour de nombreux citoyens, l’urgence demeure ailleurs : sécurité, conditions de vie et perspectives économiques. Le prochain Premier ministre sera jugé sur sa capacité à répondre à ces attentes et à reconstruire la confiance entre les institutions et la population.
UN MOMENT DÉCISIF POUR LA TRANSITION
La destitution de Choguel Kokalla Maïga pourrait être perçue comme un avertissement adressé à l’ensemble de la classe politique malienne. Elle rappelle que dans ce contexte exceptionnel de transition, aucune position n’est à l’abri des remises en question.
Alors que le pays attend de connaître l’identité du prochain chef du gouvernement, les Maliens aspirent avant tout à une gouvernance axée sur l’action et les résultats concrets.
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Le Mali, en pleine transformation, est à la croisée des chemins. Entre incertitudes et espoirs, une chose est certaine : la page qui vient de se tourner laisse place à un nouveau chapitre, dont l’écriture sera scrutée avec attention par l’ensemble de la nation.
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net
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