Dans un climat géopolitique en pleine ébullition, la Russie a déclaré son intention de renforcer son soutien à l’Alliance des États du Sahel (AES) tout en pointant du doigt l’Ukraine pour son rôle présumé dans les troubles qui secouent la région. Cette posture marque un nouvel épisode dans la rivalité d’influences au Sahel.
Une coopération sécuritaire et économique au premier plan
Bamada.net-S’exprimant à l’occasion d’une rencontre sur la situation au Sahel, le sénateur russe Vladimir Djabarov a réaffirmé la volonté de Moscou de soutenir activement l’AES, qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Il a insisté sur l’importance d’un partenariat global visant à renforcer les capacités militaires des États membres tout en stimulant des relations économiques bilatérales.
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Djabarov a notamment annoncé que la Russie pourrait participer à la formation des forces de défense et de sécurité des pays de l’AES, un soutien crucial pour faire face aux multiples défis sécuritaires de la région. Parallèlement, il a mis en avant la nécessité d’élargir les échanges commerciaux pour stimuler le développement économique de la zone.
La polémique autour de l’Ukraine
Au-delà de l’annonce de ce partenariat, la Russie a profité de l’occasion pour adresser de graves accusations à l’Ukraine. Les autorités maliennes, soutenues par leurs partenaires de l’AES, soupçonnent Kiev d’avoir indirectement soutenu les rebelles responsables de l’attaque de Tinzaouatène en juillet dernier. Selon Bamako, ce soutien aurait contribué à fragiliser davantage la région.
Face à ces accusations, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont appelé les Nations unies à ouvrir une enquête indépendante. Pour sa part, le gouvernement malien a rompu ses relations diplomatiques avec l’Ukraine, dénonçant des actions “hostiles” à sa souveraineté.
La montée des menaces terroristes
Dans ce contexte déjà tendu, Moscou alerte sur une recrudescence des activités terroristes au Sahel. Les groupes affiliés à l’État islamique et à Al-Qaïda exploitent l’instabilité pour étendre leur présence, menaçant la sécurité régionale et internationale. Le sénateur Djabarov a déclaré que les tensions actuelles risquent de créer un terrain fertile pour ces organisations.
En réponse, la Russie se positionne comme un partenaire stratégique pour les États du Sahel, proposant des solutions concrètes pour renforcer leurs capacités à contrer ces menaces.
Une redéfinition des alliances
L’appui affiché de la Russie à l’AES s’inscrit dans une reconfiguration plus large des alliances au Sahel. Alors que de nombreux acteurs internationaux revoient leurs engagements dans la région, Moscou entend combler les vides laissés par d’autres puissances, tout en affirmant son influence.
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Pour les membres de l’AES, ce partenariat pourrait offrir une opportunité de consolider leur lutte contre le terrorisme tout en diversifiant leurs alliés économiques et politiques. Toutefois, cette dynamique suscite des interrogations quant à son impact sur l’équilibre géopolitique de la région.
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Moise Touré
Source: Bamada.net
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