Les soliloques d’Angèle : Que faisons-nous de notre planète ?

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Nous sommes à la COP 29 déjà ! A vrai dire, et ce n’est que mon avis, le commun des mortels n’en sait rien et ne s’y intéresse pas. Et chaque année, ça revient et pourtant la planète se porte de plus en plus mal.

Le sujet de cette année « Investir dans une planète vivable » risque d’être vite oublié. Combien se souvient encore des thèmes de la 21ème, 22ème voire 24ème édition ? On projette déjà la COP de 2025 au Brésil ! Jusqu’à quel chiffre irons-nous ? Ce qui est certain, c’est que ça ne semble pas régler le problème alors que son organisation en elle-même requiert un budget faramineux, combien de personnes se sont déplacées pour cet évènement (pour précision, l’avion représente 2,5 % des émissions mondiales, mais 5 % du réchauffement climatique, alors que 80 % de la population mondiale n’a jamais pris l’avion, source GIEC). Nous allons continuer de vivre les catastrophes que nous connaissons et qui sont de plus en plus graves et fréquentes. Je ne suis pas spécialiste en la matière, mais il suffit juste d’observer son environnement pour s’en rendre compte.

Je n’ai guère été surprise par les réponses de 8 sur 10 personnes à qui j’ai posé la question suivante : « tu penses quoi de la Cop 29 ? ». Certains ont répondu : « c’est quoi la COP 29 ? », d’autres « c’était quand ? » ou encore « ça ne m’intéresse pas » ou « y’en aura d’autres pour rien ». Et pourtant la planète va mal.

La solution ne sera pas le fait d’un seul homme, d’une seule nation, ni d’une seule organisation. Planter des arbres règlera t’il le problème ? Si oui que chacun en plante tous les jours car la déforestation est une des causes de la détérioration du climat. Au lieu de cela on n’en coupe tous les jours pour faire du papier, du charbon, du mobilier… Nous utilisons des équipements et des produits qui nécessitent une consommation de gaz, cependant en sommes-nous conscients ?

L’engrais utilisé pour fertiliser les sols contient de l’azote, malheureusement la recherche constante de l’amélioration de la productivité nous éloigne de l’utilisation d’engrais naturels (fumier, marc de café, coquille d’œufs, peau de bananes, composte…); et même l’élevage est indexé car les bovins et les ovins produisent du méthane lors de leur digestion, devons-nous pour autant arrêter ou réduire la pratique de l’élevage, bien sûr que non !

Au fur et à mesure que je me documentais sur le sujet, il me revenait à l’esprit que les gens on autre chose à faire, d’autres sujets plus importants à leur yeux à gérer. Eh oui, mère nature souffrira encore, car l’homme a besoin de se nourrir, de se transporter, de se loger et pour cela il faut consommer des ressources et produire des gaz entre autres… et la population ne cesse de croître, difficile d’arriver à l’équilibre.

Cependant, de plus en plus on parle de l’agroécologie, pratique qui consiste à associer les connaissances écologiques aux techniques de productions agricoles. Cette pratique a été découverte en 1928 par un agronome américain, Basile Bensin. Le Mali n’est pas resté en marge de la pratique, déjà en 1989, on parlait de l’agroécologie, voir l’arrêté 089-0161/MEE-CAB. Le pays à aujourd’hui recensé 49 zones agro écologiques. Par ailleurs, le projet ATAMS, Appui à la Transition Agro écologique au Mali, est un bon moyen de vulgarisation de la pratique, mais connu que de ceux qui sont dans le domaine ; les agriculteurs devraient chercher en tirer tous les avantages.

Pour nous autres simples consommateurs, pensons à consommer bio, acheter des produits qui préservent la nature : diminuer les sachets, acheter en vrac, éviter le gaspillage alimentaire, le gaspillage de l’eau, le gaspillage énergétique, réduire au maximum les produits toxiques, développer la nature autour de nous…

 

Parce que c’est notre Mali.

 

Muriel Jules

Source : Mali Tribune

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