Lutte antiterroriste : le Mali frappe fort après les attaques de Bamako

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Les autorités maliennes annoncent l’arrestation de six terroristes impliqués dans les attaques de Bamako. Cette annonce marque des progrès significatifs dans la lutte contre les groupes armés qui menacent la stabilité nationale.

Les évènements du 17 septembre dernier à Bamako, où l’aéroport militaire et le centre d’entrainement des gendarmes ont été frappés par des attaques revendiquées par un groupe djihadiste affilié à Al-Qaïda, ont secoué la nation malienne. Ces incursions, inédites par leur ampleur dans la capitale depuis des années, ont mis en lumière les défis sécuritaires persistants tout en offrant aux autorités maliennes l’occasion de démontrer leur capacité de riposte.

Un acte terroriste majeur et ses implications

Ces attaques, attribuées au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), ont causé un lourd tribut humain avec plus de 70 morts. Le GSIM a revendiqué les raids en les présentant comme une démonstration de force. Cependant, ces actes barbares illustrent avant tout la brutalité et l’idéologie destructrice d’un ennemi qui tente de frapper le cœur symbolique de la sécurité nationale.

Bamako, longtemps épargnée par les violences qui touchent le nord et le centre du pays, est désormais confrontée à une menace directe. Cela rappelle que les terroristes cherchent à étendre leur portée, même dans des zones perçues comme des bastions de stabilité.

Face à cette escalade, les autorités maliennes ont répondu avec fermeté. Le 28 novembre, l’état-major a annoncé l’arrestation de six individus liés aux attaques. Ces arrestations ne sont pas seulement symboliques : elles révèlent un travail de renseignement approfondi et une volonté d’éradiquer les réseaux terroristes jusque dans leurs racines. Ces individus sont soupçonnés d’avoir facilité l’arrivée des commandos terroristes, assuré la logistique et effectué des missions de reconnaissance. Une telle opération met en lumière la réactivité des forces de sécurité, qui, malgré un contexte complexe, s’efforcent de préserver l’intégrité du pays.

Les choix stratégiques de la Transition

Depuis 2020, les autorités maliennes de la transition ont adopté une approche novatrice dans leur politique de sécurité et de souveraineté. La rupture avec la France et ses partenaires européens, combinée à un partenariat renforcé avec la Russie, témoigne d’un choix stratégique clair : s’émanciper des anciennes alliances pour construire un cadre de défense et de stabilité plus autonome.

Certes, ce virage a suscité des débats, mais il a également permis de renforcer les capacités des forces armées maliennes. La collaboration avec des partenaires russes, a apporté une nouvelle dynamique dans la lutte contre les groupes terroristes. La reconquête progressive de plusieurs territoires et l’affaiblissement de certains groupes armés en témoignent.

Les défis sécuritaires auxquels le Mali est confronté vont bien au-delà des attaques de Bamako. Il s’agit d’une guerre contre un ennemi invisible, ancré dans des zones reculées, et souvent mêlé aux revendications communautaires. Dans ce contexte, la Transition s’efforce de maintenir un équilibre entre les impératifs sécuritaires et les besoins de stabilisation politique.

La dénonciation de l’accord d’Alger, jugé inadapté par les autorités, s’inscrit dans cette logique. Plutôt que de perpétuer des arrangements inefficaces, la transition malienne cherche à définir un nouveau cadre de gouvernance et de dialogue avec les populations du nord.

Des critiques, mais une direction affirmée

Les choix des autorités maliennes, notamment l’expulsion de la Minusma, ont suscité des inquiétudes au niveau international. Cependant, ces décisions traduisent une volonté de restaurer la souveraineté du Mali, un principe clé pour une nation qui aspire à se reconstruire sur des bases solides.

En arrêtant les terroristes impliqués dans les attaques de septembre, les autorités ont non seulement adressé un message fort aux groupes armés, mais elles ont également montré leur engagement envers la sécurité des citoyens. Cet acte de justice doit être salué, car il témoigne d’une résilience face à une situation qui aurait pu semer le chaos.

Le Mali traverse une période de défis sans précédent, où les menaces sécuritaires croisent les impératifs de refondation nationale. Mais chaque pas vers la stabilité, chaque opération réussie, chaque acte de justice rappelle que ce pays, riche de son histoire et de son peuple, ne pliera pas face à l’adversité.

Les autorités de la Transition, en dépit des critiques, poursuivent une vision : un Mali souverain, sécurisé et maître de son destin. Si les défis sont nombreux, la détermination affichée à travers des actions concrètes laisse entrevoir l’espoir d’un avenir meilleur, bâti sur la résilience et la volonté d’un peuple uni.

Oumarou Fomba 

Source : Sahel Tribune

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Source: bamada