Dix jours après sa nomination et la formation du nouveau gouvernement, le nouveau Premier ministre, Général Abdoulaye Maïga a effectué, lundi 2 décembre, une visite de prise de contact à l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE). Une occasion pour lui d’évoquer la question de l’organisation des élections.
À Bamako, le nouveau Premier ministre, Abdoulaye Maïga poursuit ses visites de prise de contact. Après la société EDM-Sa, la Chambre de Commerce et d’industrie, le Haut Conseil Islamique du Mali, entre autres, il s’est rendu, lundi 2 décembre, au siège de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE). Il était pour la circonstance accompagné par le ministre délégué chargé du soutien au processus électoral, Mamani Nassiré.
Moustapha Cissé, président de l’AIGE qui avait ses côtés les autres membres du collège, a fait un point succinct des activités réalisées et à entreprendre. Selon lui, toutes les coordinations de l’agence ont été mises en place, ajoutant que sa structure est animée par plus de 6400 agents.
«Un accompagnement fraternel, de responsabilité»
Il annonce que le collège a décidé d’aller sur le terrain pour superviser la révision de la liste électorale et aussi de procéder à la formation des coordinateurs. «Nous attendons de vous un accompagnement fraternel, un accompagnement de responsabilité et un accompagnement de devoir à accomplir», a-t-il lancé devant le Premier ministre, Abdoulaye Maïga.
Le ministre délégué chargé du soutien au processus, Mamani Nassiré a, pour sa part, précisé que l’AIGE et le gouvernement ont une mission commune. Il s’agit, selon lui, de «conduire la révision de la liste électorale dans un contexte de renouveau du fichier électoral». «Pour la première fois, nous nous sommes engagés à adapter le fichier électoral à la nouvelle réorganisation territoriale. Pour cela on sait que les élections vont être très difficile», a-t-il alerté.
Le Chef du gouvernement a dans son intervention, a félicité l’organe pour le succès engrangé à travers l’organisation réussie du référendum en 2023, seulement moins d’un an après sa mise en place. Il a rappelé que le président de la Transition dans sa lettre de cadrage du 27 novembre 24 a confié au gouvernement la mission de «créer des conditions devant aboutir à l’organisation d’élections apaisées et transparentes qui mettront fin à la transition».
Éviter d’aller vers une crise post-électorale
«Je voudrais rassurer l’opinion national et international que dans cette mission qui est nous confiée, nous allons faire l’effort d’aller vite mais nous allons faire beaucoup attention à ne pas confondre la vitesse et précipitation, d’autant plus que nous sommes dans un pays qui fait face à une crise sécuritaire très complexe depuis 2012», a déclaré Général Abdoulaye Maïga, ajoutant que le Mali est dans une phase de stabilisation très avancée.
«Nous ne pouvons pas nous payer le luxe d’aller vers une crise post-électorale. C’est la raison pour laquelle le chef de l’État insiste beaucoup sur la création des conditions», a-t-il renchérit.
Selon le Premier ministre, il faut une grande collaboration entre les structures et l’implication de tous les acteurs particulièrement la classe politique et la société civile afin que les élections soient apaisées et transparentes. «Je pense qu’à la fois l’AIGE et le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, nous allons faire l’effort de les inviter à nous accompagner dans l’atteinte de l’objectif qui nous a été assigné», a-t-il affirmé, indiquant que c’est un impératif d’accomplir la mission confiée au gouvernement par le président de la Transition.
Si le Général d’Armée, Assimi Goïta a confié l’organisation des élections au nouveau gouvernement, aucune date n’est à ce jour dévoilée pour la tenue des scrutins un an après le report sine die de la présidentielle de février 2024.
MC/
Source : NouvelleAfrique
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