La Coupe d’Afrique des nations de football des moins de 17 Maroc 2025 donne son coup d’envoi ce dimanche 30 mars. Outre le trophée continental, l’autre enjeu de la compétition sera les places africaines à décrocher pour la prochaine édition de la Coupe du monde de la catégorie. Eliminés en demi-finales de la précédente édition, les Aiglonnets, dirigés par Adama Djefla Diallo, ambitionnent de faire mieux cette année. Dix tickets sont en jeu pour le Mondial 2025 prévu au Qatar dans quelques mois.
L’édition 2025 de la Can cadets sera la 15e édition de ce tournoi juvénile. Au Royaume chérifien, la compétition réunira les 16 meilleures nations africaines qui se sont qualifiées à la suite des éliminatoires zonales. Elle se tiendra du 30 mars au 19 avril 2025.
Membre de l’Union des fédérations ouest-africaine (Ufoa-A), le Mali a été sacré vice-champion (derrière le Sénégal) de sa zone pour pouvoir rallier le Maroc. Sur place, les Aiglonnets retrouvent 15 autres meilleures équipes de leur catégorie dont d’anciens vainqueurs du trophée.
Logé dans le groupe D, le Mali effectuera sa première sortie, le 1er avril à 17 h, face à l’Angola qui découvre pour la première fois la compétition tandis que les Aiglonnets maliens sont 2 fois vainqueurs du tournoi (2015 et 2017). Les deux dernières sorties maliennes dans le groupe D se feront successivement contre la République centrafricaine (le 4 avril à 20h) et la Côte d’Ivoire (le 7 avril à 17h).
En ce qui concerne les autres groupes, le Maroc, pays organisateur va donner le coup d’envoi de son tournoi face à l’Ouganda, champion de la zone Afrique de l’Est, à 22 h. Ladite rencontre aura lieu au stade El Bachir de Mohammedia le 30 mars.
Selon le planning dévoilé par la Confédération africaine de football (Caf), au lendemain du match inaugural, la Tanzanie croisera le fer avec le champion d’Afrique australe, la Zambie, à 14 h pour conclure la première journée du groupe A. Plus tard dans l’après-midi, le Stade Larbi Zaouli de Casablanca sera le théâtre d’une affiche palpitante du groupe B entre le Burkina Faso, médaillé de bronze lors de la dernière édition, et le Cameroun, double vainqueur du tournoi, à 17 h. Enfin, à 20 h, toujours au Stade Larbi Zaouli, l’Afrique du Sud, finaliste de l’édition 2015, défiera l’Egypte, championne de l’édition 1997, dans une confrontation alléchante entre le nord et le sud du continent.
Les rencontres des Groupes C et D se dérouleront le mardi 1er avril, avec en tête d’affiche le Sénégal, tenant du titre. Les champions en titre seront opposés à la Gambie au Stade El Abdi à 14 h, tandis que la Somalie, qui participe à sa deuxième phase finale, affrontera la Tunisie à 17 h.
Pour une compétition de trois semaines, le Maroc a mis à la disposition de la Caf quatre stades pour abriter la compétition que sont : le Stade El Bachir à Mohammedia, le Stade Larbi Zaouli et le Stade de Berrechid, tous deux situés à Casablanca, ainsi que le Stade El Abdi à El Jadida.
Avec le nombre élevé (48 pays) de participants à la prochaine édition de la Coupe du monde U17 prévue au Qatar cette année, l’Afrique passera de 4 à 10 représentants. De ce fait, les quarts de finaliste de la présente édition de la Can décrocheront directement leur ticket pour le Mondial tandis qu’un tournoi de barrages sera disputé par les meilleurs 3e de poules de la Can.
“La Coupe d’Afrique des nations U-17 Caf TotalEnergies, Maroc 2025, servira également de tournoi qualificatif pour la Coupe du monde U-17 de la Fifa. Le continent africain sera représenté par dix équipes lors de cette édition élargie du tournoi mondial, qui se tiendra au Qatar plus tard dans l’année. Des matchs de barrage seront disputés afin de désigner deux équipes supplémentaires qui décrocheront leur qualification pour la Coupe du monde U-17 de la Fifa 2025, portant ainsi le nombre total de nations engagées à dix”, a expliqué la Caf.
Moussa Bangaly
Composition des groupes :
GROUPE A : Maroc (hôte), Ouganda, Tanzanie, Zambie
GROUPE B : Burkina Faso, Cameroun, Afrique du Sud, Egypte
GROUPE C : Sénégal, Gambie, Somalie, Tunisie
GROUPE D : Mali, Angola, Côte d’Ivoire, République Centrafricain
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Adama Djefla Diallo, Selectionneur U17 du Mali :
“L’objectif, c’est de faire mieux”
Lorsque le Mali devenait champion d’Afrique pour la 1ere fois en 2015 au Niger, avant de récidiver en 2017 au Gabon, l’équipe nationale comptait en son sein un préparateur physique de qualité dont l’expertise a permis aux joueurs d’enchaîner les 5 matchs de ladite Can sans le moindre problème physique jusqu’au triomphe final avec 5 victoires en autant de rencontres. Il s’agit d’Adama Djefla Diallo. Apprécié pour ses qualités, il a ensuite continué avec les U20 en 2015-2017 ainsi que l’équipe nationale locale en 2018-2022 qui a entre-temps joué la finale du Chan en 2020.
Après avoir fait ses armes en tant que préparateur physique, le technicien malien a gravi les échelons pour se retrouver à la tête des U17 cuvée 2024-2025 en tant que sélectionneur principal. Au moment de rallier le Maroc pour la phase finale de la Can U17 de cette année, le technicien de 38 ans s’est longuement confié au micro de Cafonline.com. Pour ses lecteurs, Mali Tribune revient sur quelques-unes des questions et leurs réponses. Morceaux choisis !
Mali Tribune : Comment analysez-vous le résultat du tirage au sort de la Can U17 qui vous place dans la poule D en compagnie de l’Angola, de la Côte d’Ivoire et de la République centrafricaine ?
Adama Djefla Diallo : Comme toutes les autres poules, ce n’est pas une poule facile, surtout que c’est le football des jeunes. Aujourd’hui, c’est vrai que le Mali était dans le dernier carré lors du dernier tournoi, ça fait un peu de nous la tête de poule mais ça reste le football des jeunes, les années se suivent mais ne sont pas les mêmes. Mais quand même, c’est une poule difficile mais abordable aussi.
Mali Tribune : Que savez-vous de vos adversaires ?
A D. D. : Nos adversaires, on ne connait pas grand-chose d’eux, à part que la Côte d’Ivoire, c’est un pays frontalier et aussi, elle a joué la finale du tournoi Ufoa de sa zone ; l’Angola est de la région Cosafa et la Centrafrique qualifiée dernièrement, est de l’Uniffac. Donc, toutes les parties de l’Afrique seront représentées. Même si la Côte d’Ivoire et nous sommes de l’Afrique de l’Ouest, nous ne sommes pas de la même Union zonale, on ne connait pas grand-chose de cette équipe ivoirienne. Et puis, c’est le football des jeunes, la génération de l’année passée n’est pas forcément celle de cette année, on n’a pas beaucoup d’informations sur eux, on compte beaucoup sur nous-mêmes que sur les adversaires.
Mali Tribune : Quel est l’objectif que vous vous fixez pour cette édition ?
AD. D. : L’objectif, c’est de faire mieux. Déjà, on ne va pas sauter les étapes. Dans un premier temps, on va essayer de se qualifier pour la Coupe du monde en sortant des poules, ensuite, essayer d’aller à la finale, dépasser quand même la demi-finale où nos prédécesseurs s’étaient arrêtés et après, pourquoi pas chercher le trophée aussi parce que c’est le Mali, c’est au niveau des jeunes et on ne doit pas venir comme des figurants. L’objectif, ça reste la qualification pour la Coupe du monde, la finale, puis le trophée. C’est petit à petit mais tout en restant humble et en respectant aussi les autres équipes.
Mali Tribune : Que représente la Can U17 pour le Mali ?
A D. D. : Cette compétition est très importante pour le Mali. Comme vous l’avez dit, nous avons déjà remporté deux Can, même si on en a aussi remporté avec les U20, c’est dans cette compétition que le Mali a eu plus de trophées. Aussi, après chaque compétition, il y a des jeunes qui arrivent quand même à s’expatrier, il y a des jeunes qui font parler d’eux dans tout le monde entier. Il y a des exemples tels que : Amadou Haïdara, Mohamed Camara et tout récemment des Sekou Koné, Ibrahim Diarra, j’en passe. Je pense que c’est ce qui fait de cette compétition, un rendez-vous très important pour notre pays, où on doit tout le temps, montrer de bons visages et des bons joueurs aussi afin que tout le monde entier voit quand même le bon travail abattu au Mali au niveau des jeunes.
Mali Tribune : Dans votre groupe, le Mali présente le meilleur palmarès dans le tournoi. Cela ne fait-il pas de vous les favoris ?
A D. D. : Effectivement, au regard des résultats des différents pays, au niveau des trophées et même des résultats des matches des différentes compétitions, nous sommes favoris de la poule. On va dire ainsi mais après, c’est des jeunes, ça, c’est des générations passées et aussi, comme je l’ai dit, tout le monde travaille au niveau des jeunes. On va accepter notre statut de favori mais ça reste un tournoi des jeunes, on va aller étape par étape comme je l’ai dit et s’il plait à Dieu, essayer d’aller vers l’objectif.
Propos recueillis par
Moussa Bangaly
Source : Mali Tribune
Source: bamada
