2e édition journée Banque mondiale-Secteur privé: réflexions sur le développement du secteur agricole

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Le ministre de l’Emploi, de la formation professionnelle a présidé, ce mardi, la 2e édition de la journée Banque mondiale et secteur privé malien visant à améliorer le cadre des affaires dans le pays par la stimulation des secteurs de développement. Malgré son potentiel, l’Agriculture ne nourrit que 14,5 millions sur une population globale de 22 millions.

« Développement des filières agricoles et amélioration de l’environnement des affaires », était le thème de cette journée à laquelle ont pris part des experts, des partenaires techniques et financiers, des autorités politiques, des opérateurs et acteurs du secteur agricole de notre pays.

2e du genre, ce cadre d’échange est une initiative salutaire et montre l’engagement de la collaboration entre la Banque mondiale et le secteur privé malien, a indiqué le président du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Mossadeck BALLY, lors de l’ouverture de la rencontre présidée par le ministre de l’Emploi.

Ce dernier avait à ses côtés la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali, Mme Clara DE SOUSA et le conseiller technique au ministère de l’Agriculture, Amadou Cheick TRAORE.

Pour le président BALLY, le thème de cette journée cadre bien avec la vision de l’Etat et du secteur privé pour la relance économique et la valorisation de notre secteur agricole pour un pays où plus de la moitié de la population vit de l’agriculture.

Notre pays, a-t-il poursuivi, avec « un potentiel de 46 millions d’hectares dont 23% seulement aménagés, l’agriculture parvient aujourd’hui tout juste à nourrir une population de 14,5 millions d’habitants » sur une population globale de 22 millions qui pourrait atteindre 24 millions de personnes en 2025, alerte Mossadeck BALLY.  Cette projection, a-t-il commenté, laisse entrevoir de graves problèmes de nutrition et d’insécurité alimentaire si la situation ne s’améliore pas.

Malgré ce potentiel, il a décrit le système de production du pays orienté vers l’agriculture de subsistance et une gouvernance des filières laissée au compte des interprofessions naissantes, fragiles, peu structurées et en manque de ressources.

« Il est important pour les entrepreneurs agricoles de se familiariser avec les bonnes pratiques, de s’imprégner des expériences des professionnels du secteur pour une meilleure croissance des entreprises agricoles et du secteur », a conseillé M. BALLY, en exhortant les acteurs du secteur à des modèles agricoles durables et résilients à travers l’intégration de plusieurs maillons des chaines de valeurs agricoles.

« Lorsque l’on connaît le potentiel agricole du Mali avec ses 6,4 millions d’hectares de terres arables, il est crucial de favoriser les investissements et d’accompagner le développement du secteur privé dans ce domaine », a ajouté, de son côté, Mme Clara DE SOUSA, rappelant que cette journée est née de la volonté commune des deux organisations afin de répondre ensemble aux grands défis qui touche le secteur privé au Mali.

Egalement, souligne-t-elle, elle entre dans le cadre de la mise en œuvre des orientations de la feuille de route pour l’évolution de la Banque mondiale qui appelle au renforcement de la synergie entre les acteurs de développement à savoir le Gouvernement, le Secteur Privé, les Partenaires au Développement, les ONG et les communautés.

« Une plus grande synergie permettra d’accélérer les progrès et d’avoir un plus grand impact sur les conditions de vie des populations », a soutenu la responsable de l‘institution financière mondiale.

En outre, au-delà des actions de l’institution Financière Internationale, la Banque mondiale a un portefeuille assez large de 19 opérations pour un engagement de 1,6 milliards de dollars, visant à soutenir la diversification et la croissance de l’économie malienne. Ce portefeuille couvre des secteurs clés tels que l’énergie, l’agriculture et les infrastructures indispensables à la création d’emplois plus productifs.

« Je voudrais profiter de cette tribune pour confirmer que la Banque mondiale reste engagée auprès des populations maliennes pour améliorer leur bien-être ainsi que leur mieux-être. Cet engagement nous le poursuivrons avec toutes les parties prenantes, particulièrement le Secteur Privé », a promis Mme Clara DE SOUSA.

PAR SIKOU BAH

Source : Info Matin

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