500 Milliards de FCFA pour l’Avenir : L’AES Pose les Bases de son Expansion

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La Confédération des États du Sahel (AES) : Un pas de plus vers l’intégration régionale et la souveraineté

Depuis la création officielle de la Confédération des États du Sahel (AES) en juillet 2024, le Mali, le Burkina Faso et le Niger poursuivent une dynamique d’affirmation politique, militaire et économique. Sous la direction du Président de la Transition du Mali, le Général d’armée Assimi Goïta, qui en assure la présidence tournante, des initiatives stratégiques ont été lancées pour renforcer la coopération entre ces trois pays sahéliens.

Bamada.net-Une réunion d’envergure s’est tenue récemment au palais de Koulouba, regroupant le Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga, ainsi que huit membres du gouvernement malien. L’objectif de cette rencontre était de faire le point sur l’évolution de la feuille de route de l’AES et d’examiner les progrès réalisés dans les trois grands axes définis : la défense, la diplomatie et le développement.

Une structuration solide pour une meilleure gouvernance

Dès sa mise en place, l’AES s’est dotée d’une feuille de route consensuelle qui repose sur une architecture institutionnelle bien définie. Chaque pays a installé un comité national de suivi, et le Mali a désigné le Chef de l’État comme président du Comité de pilotage. Les secteurs prioritaires ont été confiés à des ministres dédiés : le Général de corps d’armée Sadio Camara pour la défense, Abdoulaye Diop pour la diplomatie et Alousséni Sanou pour le développement.

Le Premier ministre a souligné que plusieurs rencontres de travail ont été organisées à Bamako, Niamey et Ouagadougou afin d’affiner les stratégies de mise en œuvre. Ces réunions sectorielles ont permis d’évaluer les actions menées et d’ajuster les plans d’exécution pour atteindre les objectifs fixés dans les délais impartis.

Une coopération militaire renforcée

Sur le volet de la défense et de la sécurité, l’AES enregistre des avancées significatives. L’opérationnalisation d’une force conjointe régionale est aujourd’hui une réalité et des succès tangibles ont déjà été enregistrés sur le terrain. Selon le ministre de la Défense, l’opération « Yèrèkoko », menée dans la zone des Trois Frontières, a permis de neutraliser des menaces terroristes et de rétablir la sécurité pour de nombreuses populations.

 

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Ce dispositif intégré permet non seulement de mutualiser les moyens et les renseignements, mais aussi de renforcer la capacité de riposte face aux menaces communes. La coordination accrue entre les trois armées nationales préfigure un changement majeur dans la gestion de la sécurité régionale.

Un symbole d’identité et d’union

L’AES ne se limite pas à des questions militaires et stratégiques ; elle ambitionne aussi de créer une véritable identité confédérale. Une charte graphique, un drapeau et un logo ont été adoptés, affirmant la souveraineté et l’union des trois États.

Par ailleurs, la mise en place d’un passeport commun est en cours de finalisation. Cet outil facilitera la libre circulation des citoyens au sein de l’espace AES et constituera une étape décisive vers une intégration réelle. Ces avancées, couplées à une politique diplomatique cohérente, renforcent la place de la Confédération sur l’échiquier international.

Des ambitions économiques affirmées

Le développement économique est un autre pilier majeur de l’AES. Le ministre de l’Économie et des Finances a annoncé la création d’un Fonds d’investissement, financé par un prélèvement douanier de 0,50 % sur les marchandises circulant dans l’espace confédéral. Ce fonds servira à financer des projets stratégiques, notamment l’industrialisation et l’amélioration des infrastructures.

 

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Un projet phare concerne la mise en place d’une Banque Confédérale avec un capital de départ de 500 milliards de FCFA. Cette institution financière devrait permettre de stimuler l’investissement, de soutenir les entreprises locales et de promouvoir une indépendance économique face aux institutions financières internationales.

D’autres initiatives incluent le développement d’un chemin de fer reliant Kayes à Niamey, la création d’un stock de sécurité alimentaire commun et la mise en place d’un tarif douanier harmonisé pour renforcer les échanges commerciaux intra-confédéraux.

Vers un avenir consolidé

La rencontre de Koulouba a permis de mettre en lumière les avancées réalisées en quelques mois et d’affiner les stratégies pour la suite. Le Président Assimi Goïta a insisté sur l’importance d’une exécution rapide des projets en cours afin de concrétiser la vision d’une confédération forte, souveraine et prospère.

L’AES incarne aujourd’hui un modèle d’intégration fondé sur la coopération et l’indépendance, offrant une alternative aux organisations régionales classiques. Sa consolidation réussie pourrait bien redéfinir le paysage géopolitique de l’Afrique de l’Ouest.

 

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Ladji Djiga Sidibé

 

Source: Bamada.net

Source: bamada