Après les résultats mitigés de la société privée Ozone Mali, qui avait pour mission d’assainir la capitale malienne, la Dsuva est aujourd’hui en phase avec la délégation spéciale de la mairie du District, qui la soutient. Ensemble, avec d’autres acteurs attendus de contribution, elles s’engagent activement à faire de Bamako une ville propre et agréable à vivre, à travers le projet “Bamako ville verte”.
L’insalubrité généralisée : un défi majeur pour les citadins
Derrière l’animation des mariages dans les rues de Bamako tous les dimanches, se cache une réalité préoccupante : les eaux usées déversées à ciel ouvert qui empestent l’atmosphère de leur odeur pestilentielle. Cela s’explique par une gestion désorganisée des déchets liquides et un manque criard d’infrastructures adéquates en sanitaire et robinetterie. Ces problèmes ménagères et domestiques, principalement dans les zones non encore entièrement lotissées, rendent difficile l’accès à l’eau potable et impossible à satisfaire à tous des conditions de vie décentes Pour les habitants du district de Bamako et ses communes, malgré les moyens importants alloués à Ozone Mali, cette société privée n’a pas donné satisfaction à leurs besoins en assainissement. Aujourd’hui, la Dsuva est chargée de reprendre le flambeau avec une approche innovante et des actions concrètes.
Des avancées tangibles sur le terrain à consolider
Depuis l’installation de la délégation spéciale à la tête de la mairie du District, des améliorations significatives sont observées. Ce qui a permis à la Dsuva de faire de l’assainissement une priorité absolue, sous sa supervision. Dans cette dynamique, les deux structures sont convaincues qu’un environnement propre et sain est important indispensable et essentiel pour améliorer le cadre de vie dans la capitale. Pour assurer l’hygiène publique et la santé des populations, mais aussi, il faut réduire les risques d’agression dans la ville à travers l’éclairage public.
Nous avons effectué une descente sur le terrain et notre micro trottoir a rencontré Mohamed Kéïta, propriétaire d’un kiosque de téléphonie à Médina-coura. Selon lui, qui témoigne, «cette route était très ensablée, mais aujourd’hui, on voit les efforts déployés pour la désensabler. La brigade nocturne de la voirie travaille sans relâche pour assainir ce tronçon».
À Lafiabougou en Commune IV, nous avons rencontré Alou Traoré, gérant d’un café. Il confirme cette tendance : «la Dsuva fait un travail remarquable. Les routes sont balayées régulièrement, et nous sentons moins la poussière. Nous devons tous les soutenir en évitant de jeter des ordures sur les voies publiques».
Sensibilisation et sanctions : un équilibre nécessaire
La Dsuva insiste sur l’importance de la campagne médiatique de sensibilisation auprès des populations pour mettre fin aux dépôts sauvages dans les centres de collecte et de tri. Sur la colline de Badalabougou, des opérations de nettoyage y sont déjà été menées. «Après cette phase de sensibilisation, s’il y a des récidivistes, nous passerons à l’étape des sanctions», préviennent les responsables.
Parallèlement, des zones vertes avec des caissons et bacs à ordures ont été installés dans des points stratégiques comme Dibidani et Dabanani, et un projet est en cours pour déployer des remises de poubelles aux foyers dans toute la ville. Ces mesures visent à inciter les ménages à ne plus jeter leurs déchets nimporye où et n’importe comment jusque dans les rues propres et assainies de la capitale retrouvant ainsi son éclat d’antan.
Bamako la coquette revend de son charme
Un objectif à portée de main pour la Délégation Spéciale du District de Bamako, qui songe à revêtir « Bamako la coquette » de sa belle cape qui est propreté et hygiène. Cela nécessite l’implication de tous pour assainir la capitale.
Dans ce sens, la Dsuva appelle les populations à s’engager dans cette dynamique en participant aux groupements d’intérêts économiques spécialisés dans le ramassage des ordures ménagères et industrielles en adoptant des comportements éco-citoyens responsables.
Grâce aux efforts de la Dsuva et l’adhésion des foyers d’habitation, des commerçants et des marchands de Bamako, la capitale pourrait bientôt retrouver son éclat d’antan, offrant à ses citoyens un cadre de vie sain et agréable. La mission est donc claire : redorer le blason de Bamako avec éclat dans les meilleurs délais.
M SANOGO
Source: L’Aube
Source: bamada