La Conférence des présidents de l’Alliance pour une Transition Intelligente et Réussie (ATIR), après avoir examiné divers points de l’actualité malienne, se déclare favorable à l’organisation d’élections, tout en insistant sur la nécessité d’y procéder sans «précipitation».
Dans le compte rendu de leur récente réunion, l’ATIR a exprimé sa position sur la situation actuelle du pays. Alors que les débats sur le retour à l’ordre constitutionnel restent animés, ce regroupement politique affirme une position distincte de celle d’une partie de la classe politique.
«Aujourd’hui, au Mali, le retour à une vie constitutionnelle normale demeure une priorité. Depuis septembre 2020, l’ATIR a été la première organisation à apporter son soutien ferme et constant à la réussite de la Transition. Nous avons également toujours plaidé pour l’organisation d’élections justes et transparentes. En 2021, nous avons été qualifiés d’apatrides par ceux-là mêmes qui réclament aujourd’hui des élections à cor et à cri, simplement parce qu’ils ne sont plus au pouvoir !», rappelle le communiqué.
Selon l’ATIR, tous les démocrates doivent œuvrer pour le retour à une vie constitutionnelle normale. Le peuple malien doit agir avec discernement et prudence, car tout faux pas serait préjudiciable à la nation, qui ne peut se permettre de répéter les erreurs du passé. «Le Mali n’a plus droit à l’erreur», souligne le communiqué.
À cet égard, l’ATIR demande que les élections soient préparées et organisées avec soin, sans précipitation, en tenant compte des intérêts supérieurs du Mali, de sa souveraineté retrouvée, de son intégrité territoriale, de sa laïcité et de sa forme républicaine. De plus, l’ATIR soutient la candidature d’Assimi Goïta, estimant qu’un pouvoir futur sans sa participation serait difficilement acceptable pour le peuple malien.
L’ATIR rappelle avoir formulé des propositions concrètes pour l’élection présidentielle, en tenant compte des contraintes imposées par la CEDEAO et soutenues par les «néocolonialistes». «Aujourd’hui, le Mali et les États de l’AES ont quitté la CEDEAO, et seule la volonté du peuple souverain doit prévaloir. L’espoir retrouvé doit être entretenu et maintenu», affirme le communiqué.
Par ailleurs, l’ATIR remercie les Forces armées maliennes pour leur contribution au rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire. Cependant, elle souligne que le pays n’est pas encore totalement pacifié, comme en témoignent les récentes attaques contre des convois de ministres et de personnalités, qui nécessitent une protection et une sécurité renforcées.
PAR SIKOU BAH
Source : Info Matin
Source: bamada