Chronique : L’unité, remède à nos maux

Le Mali est un pays de paradoxes. La richesse de son histoire, la diversité de ses cultures, la profondeur de ses racines, tout semble porter en lui la promesse d’une grande nation. Mais cette promesse reste souvent ternie par les crises politiques, les divisions ethniques et les instabilités sociales qui le secouent sans relâche. Pourtant, il existe un remède à ces maux : l’unité nationale. C’est une notion qui, loin d’être une utopie, représente la clé de notre survie et de notre prospérité.

Bamada.net-La réunion du 5 décembre 2024, présidée par le Premier ministre Abdoulaye Maïga, au Centre de Formation des Collectivités Territoriales, est un signe, certes timide, que le pays commence à se réveiller et à comprendre l’importance de se rassembler pour faire face aux défis du présent et de l’avenir. La révision annuelle des listes électorales, la mise en place de la carte nationale d’identité biométrique, et les appels lancés pour une meilleure implication des partis politiques et de la société civile sont autant de démarches concrètes. Cependant, pour que ces initiatives portent leurs fruits, il ne suffit pas d’un cadre légal et de nouvelles technologies ; il faut avant tout un consensus, un véritable esprit de cohésion entre les acteurs politiques et les citoyens.

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Le Premier ministre l’a exprimé avec clarté : « Ce que nous vivons est pire qu’une guerre. Chaque fois que nous nous divisons, nous aidons nos ennemis. » Ces mots, lourds de sens, nous rappellent que la division n’est jamais une option. Les luttes intestines, les querelles politiques et les discriminations ne font que creuser le fossé entre nous, renforçant les forces qui souhaitent voir le pays s’effondrer. Le Mali a été témoin de cette réalité trop souvent : lorsque les Maliens ne s’unissent pas, le pays perd. Mais quand ils le font, des miracles peuvent se produire. Le défi est de taille, mais le pouvoir de l’unité est sans égal.

Il est temps de dépasser la mentalité des « bons » et des « mauvais » patriotes, des clans et des factions. L’avenir du Mali ne peut pas reposer sur des alliances fragiles basées sur des intérêts partisans et éphémères. Non, il doit s’appuyer sur un projet collectif qui transcende les frontières politiques, ethniques et sociales. Un projet où chaque Malien, du plus simple au plus influent, contribue à l’édification d’une nation forte et résiliente. Car la démocratie, la stabilité et la paix ne se décrètent pas ; elles se construisent et se préservent ensemble.

Il est également crucial de souligner que l’unité nationale ne doit pas être perçue comme une homogénéisation forcée. La diversité du Mali, loin d’être une faiblesse, est sa plus grande force. C’est dans la multiplicité de ses voix, de ses cultures et de ses visions que réside la richesse de la nation. L’unité est donc un appel à reconnaître et à respecter cette diversité, tout en s’unissant pour des objectifs communs.

Pour que la réunion du 5 décembre ne soit pas un événement isolé mais le début d’un mouvement profond et durable, il est impératif que chaque acteur, des partis politiques aux citoyens de base, prenne sa part de responsabilité. L’histoire nous a appris que l’unité ne s’impose pas, elle se cultive. C’est à nous de montrer que nous sommes prêts à surmonter nos divergences pour offrir aux générations futures un pays dont ils pourront être fiers.

C’est une entreprise de longue haleine, mais qui vaut la peine d’être menée. Le Mali a déjà prouvé qu’il pouvait se relever de l’adversité. Il est temps de montrer que nous pouvons nous élever par la solidarité et le partage d’un même destin. En faisant de l’unité nationale une priorité, nous pouvons transformer notre pays et faire émerger une nouvelle ère de prospérité et de cohésion.

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Alors, à l’aube de cette nouvelle étape, prenons conscience que l’unité est notre seul et meilleur remède. Parce que, comme le dit l’adage, l’union fait la force, et cette force est ce qui portera le Mali vers un avenir plus radieux.

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MLS

Source: Bamada.net