L’Ukraine, nous la considérons comme un État terroriste
Abdoulaye Diop, Ministre des affaires étrangères malien
« Nos militaires coopèrent de manière active avec les militaires du Mali », notamment en les formant, a ajouté M. Lavrov, sans donner davantage de détails.
Son homologue malien a pour sa part salué une « coopération » qui « se déroule bien sur le terrain » et a remercié Moscou « pour son soutien constant ». « L’Ukraine, nous la considérons comme un État terroriste », a également déclaré Abdoulaye Diop.
En août 2024, le Mali avait rompu ses relations avec l’Ukraine, en raison de « l’implication », selon Bamako, de Kiev dans une lourde défaite de l’armée malienne et du groupe paramilitaire russe Wagner, lors de combats avec les séparatistes et des djihadistes.
Le porte-parole de la diplomatie ukrainienne, Guéorgiï Tykhy, a dénoncé jeudi des « accusations sans fondement », « jamais étayées par des preuves factuelles ».
M. Diop a par ailleurs annoncé que le président du Mali, Assimi Goïta, se rendrait en juin à Moscou pour une visite officielle.
La Russie et son ancienne société de mercenaires privée Wagner, désormais regroupée au sein de l’Africa Corps, aident les pays de l’AES à lutter contre les groupes jihadistes qui ont fait des dizaines de milliers de morts sur la majeure partie de leurs territoires.
Moscou a également signé des accords de défense avec ces trois pays, à qui il a livré du matériel militaire. Sergueï Lavrov a eu plus tard jeudi une réunion quadripartite avec les chefs de la diplomatie du Mali, du Burkina et du Niger.
« Notre volonté commune est de construire avec vous un partenariat dynamique et sincère (…), mais aussi un partenariat gagnant-gagnant », a lancé lors de cette réunion Abdoulaye Diop.
Le chef de la diplomatie du Niger, Bakary Yaou Sangare, a lui salué « un évènement historique (…) qui marque un tournant », en assurant qu’avoir la Russie à leurs côtés pour lutter contre le jihadisme « compte beaucoup » pour les trois pays sahéliens.
Ces derniers ont quitté officiellement en janvier la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qu’ils estiment notamment inféodée à la France, pour former l’AES.
Source: sudinfo


Source: bamada