La Direction nationale de l’Urbanisme et de l’Habitat (DNH) va bientôt démolir les constructions illégales sur les cours d’eau à Bamako. Cette action vise à réduire les risques d’inondations. L’annonce a été faite vendredi 14 mars 2025 lors d’une conférence de presse. La DNH prévoit des mesures d’accompagnement qui suivent. Pour les locataires, une aide au loyer de 3 mois, pour un total de 113 millions de francs CFA et pour les propriétaires, une indemnisation de 2,9 milliards de francs CFA. Ces mesures visent à atténuer l’impact de la démolition sur les habitants concernés.
La Direction nationale de l’Urbanisme et de l’Habitat prévoit cette opération avant l’hivernage prochaine. Elle ciblera 22 cours d’eau naturels. Les occupants et propriétaires des maisons identifiées recevront des compensations. « C’est souvent une partie où les annexes qui sont dans la servitude qui vont être libérés. Après la libération, ce sont les grands collecteurs qui vont être aménagés. Pour les mesures d’accompagnement, il faut à peu près 113 millions pour faire reloger au moins pendant trois mois toutes les familles qui seront recensées, qui sont en location et qui doivent quitter. Les 2 milliards 900 et quelques, ça concerne le propriétaire de la parcelle » dit Mahamadou Ouologuem, directeur national de l’Urbanisme et de l’Habitat, a confirmé cette information.
Certains habitants y sont attachés
Les avis sur l’aménagement des berges à Banconi (commune 1) et Woyawoyanko (commune 4) de Bamako sont partagés. Certains approuvent le relogement hors des zones inondables, tandis que d’autres veulent rester. « Nous sommes au bord du fleuve, il est donc normal de partir, et nous serons ravis si le gouvernement y parvient. » Une jeune femme s’en est réjouie. « À Banconi Djaguinèbougou, il faut des mesures d’accompagnement si on doit partir. » Un locataire ajoute : « Si c’est fait correctement et qu’on nous montre où construire, nous sommes prêts à partir. » Cependant, pour un vieil homme rencontré, quitter sa maison n’est pas une option : « Qu’on prenne la partie près de la rivière, je reconstruirai le reste, je ne veux plus partir d’ici. »
Avant le début des travaux, une campagne de sensibilisation sera menée auprès de la population. Les autorités souhaitent ainsi préparer les habitants à cette opération de déguerpissement nécessaire.
Source : Studio Tamani
Source: bamada