Difficile rentrée scolaire pour des élèves déplacés internes

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La rentrée scolaire 2024-2025 a été effective le lundi 04 novembre 2024. Sur certains sites des déplacés des initiatives sont faites pour permettre aux enfants déplacés de retrouver le chemin de l’école. Ces exemples riment bien avec les conditions de vie de ces enfants. Le gouvernement avec l’aide des partenaires s’emploie pour la réussite de ces écoles sur les sites de déplacés internes.  Reportage

Nous sommes ce mercredi 6 novembre 2024 sur le site de déplacés internes du quartier Faladjié à Bamako. Il est 9h et en compagnie de Hama Diallo, le responsable des déplacés internes nous allons à la découverte de l’espace aménagé pour permettre aux enfants d’apprendre. A notre arrivée, les quatre salles faites en tôle sont toutes fermées. A l’intérieur, c’est une salle délabrée. Les tables bancs couvertes de poussière, des nattes et autres objets sont visibles.

« C’est une ONG qui a aménagé ces espaces en salle de classe. Malheureusement le projet est fini. Il est difficile pour nous aussi de payer les deux enseignants qui donnaient des cours aux enfants », nous confie tristement le responsable de ce site de déplacés internes.

Les soixante-dix (70) élèves ; 40 filles et 30 garçons de ce site se prennent cours aujourd’hui dans une école à Faladiè Sema. Cependant Hama Diallo se dit inquiet « de la traversée du goudron par les élèves déplacés internes ». Son vœu « c’est de voir rapidement l’école rouvrir sur le site avec l’aide des ONGs et du gouvernement ».

Contrairement à ce site de déplacés internes, celui de Sénou en commune VI du District de Bamako abrite six salles de classes fonctionnelles.

Au centre du pays précisément à San, malgré certaines contraintes, des responsables du site estiment que « tout se déroulement normalement ».

Selon l’enseignant du site Sadia Théra « plusieurs enfants n’ont aucun dossier. Ils disent avoir tout perdu ». Il soutient que cela a « un peu retardé la reprise des cours pour les trente élèves dont dix-huit filles et douze garçons ».

Même réalité au nord du pays

Les enfants de déplacés internes de Mondoro sur le site de déplacés internes de Boulgoundje à Gao au nord du pays ont repris les cours également. Oumar Abdou Cissé est l’animateur de l’espace dénommé amis des enfants, soutient qu’ils ont « plus de cent plus de (100) élèves inscrits et les inscriptions continuent encore ».

« Nous avons des enfants qui ont besoin d’aide parce qu’ils sont enfants orphelins. S’ils tombent malades ils ont besoin de soins, en plus de l’absence de leur parent, ils ont besoin de la nourriture également. Le besoin est là, mais les partenaires manquent », témoigne tristement l’animateur du site.

A Socoura, les cours n’ont pas repris

La réalité est toute autre sur le site des déplacés de Socoura dans la région de Mopti. Sur place, les enfants n’ont pas encore repris les cours. Une situation qui inquiète les parents. Ils exhortent les acteurs de l’éducation à prendre ce problème au sérieux. Selon Boubou Sekou Gadiaka est membre du comité de gestion scolaire « les enfants se baladent partout. Les responsables qui étaient en charge de leur scolarisation ne nous ont pas fait de compte rendu pour le moment. Les Ongs qui avaient pris l’initiative d’enseigner ont tout arrêté. En ce qui concerne leur passage en classe supérieure aucune décision n’est prise dans pour le moment ». Il demande l’aide des partenaires.

Cet appel ne semble pas tomber dans l’oreille d’un sourd. Puisque déjà, des ONGs se mobilisent pour apporter leur pierre dans la qualité de l’éducation au Mali. C’est le cas de l’ONG Right to Play. Boubacar Garango est le chef du projet ampower au niveau de Right to play Mopti. « Nous allons ouvrir pour cette année six centres d’apprentissage temporaire qui vont être installés sur les sites des déplacés pour accueillir les enfants des familles déplacés. Ce travail sera fait en collaboration avec les organisations communautaires de base, sous le leadership technique des autorités éducatives particulièrement le Centre d’Animation Pédagogique de Mopti. Nous allons également donner des fournitures. Les centres d’apprentissage temporaire vont être ouvert avant la fin du mois de novembre également » affirme-t-il. A en croire le chef du projet ampower au niveau de Right to play Mopti « les sites ont été identifiés, les équipements ont été déjà achetés. Les discussions techniques aussi ont été menées avec le CAP, centre d’animation pédagogique ».

Les catastrophes naturelles que le pays a connues, a fortement attiré toute l’attention l’ONG Right to play. Elle annonce « la mise à disposition de fonds d’urgence au profit des organisations communautaires de base. Celles-ci pourraient à leur tour éventuellement appuyer les écoles dans le cadre de l’aménagement de certains établissements qui ont des difficultés d’accès, des difficultés en terme d’aménagement pour pouvoir assurer la continuité de l’éducation au profit des enfants ».

L’éducation est un droit humain qui doit être accessible à toutes les personnes. C’est pourquoi au sein de la population, certains plaident pour l’implication de tous les acteurs pour garantir un bel avenir à tous les enfants du pays.

Source: Studio Tamani

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Source: bamada