Éditorial : La Confédération des États du Sahel, un modèle de solidarité et de coordination diplomatique

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La rencontre diplomatique qui s’est tenue à Bamako ce mardi 17 septembre 2024, sous l’égide du Président de la Confédération des États du Sahel, Colonel Assimi Goïta, revêt une importance stratégique et symbolique. Au-delà de la simple réunion de travail entre les ministres des Affaires étrangères de la Confédération, cet événement marque un jalon dans l’affirmation de l’unité et de la solidarité des trois pays membres – le Mali, le Burkina Faso, et le Niger – dans un contexte régional marqué par de nombreux défis.

 

 

Bamada.net-Les conclusions de cette rencontre ministérielle réaffirment la volonté commune de ces nations de parler d’une seule voix, que ce soit dans le cadre de la diplomatie régionale ou sur la scène internationale. À l’approche de l’Assemblée générale des Nations unies, cette coordination s’avère cruciale, car elle permet de renforcer le poids politique de la Confédération des États du Sahel (AES) dans les instances internationales, un espace où l’unité de parole et d’action est souvent déterminante pour l’aboutissement de résultats concrets.

Une diplomatie au service des peuples

En se dotant d’une diplomatie unique, les États membres de l’AES envoient un message fort : la mutualisation des efforts n’est plus une simple option, mais une nécessité pour assurer la défense de leurs intérêts communs, que ce soit sur le plan sécuritaire, économique ou diplomatique. Comme l’a souligné le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Karamoko Jean-Marie Traoré, cette union vise à “parler d’une seule voix à l’Assemblée générale de l’ONU”. L’objectif est clair : faire entendre la voix des peuples de la région et répondre aux attentes des citoyens, notamment en matière de sécurité et de développement.

 

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La solidarité, un pilier fondamental de cette diplomatie, a été brillamment illustrée par la coïncidence de cette rencontre avec la Semaine nationale de la réconciliation (SENARE), dont le thème est “solidarité et unité nationale autour des victimes des inondations dans l’espace AES”. En effet, la Confédération des États du Sahel a montré sa capacité à se mobiliser rapidement pour venir en aide aux populations frappées par des catastrophes naturelles, comme l’ont démontré les gestes de soutien des ministres lors de leur visite à Gao. Cette solidarité va bien au-delà des simples mots ; elle est incarnée par des actions concrètes en faveur des victimes des inondations.

Une vision partagée pour l’avenir

La Confédération des États du Sahel repose sur trois piliers essentiels : la défense, la diplomatie et le développement. Cette triptyque, soulignée par le ministre nigérien des Affaires étrangères Bakary Yaou Sangaré, est à la base du succès de cette alliance. Les résultats tangibles sur le terrain, notamment dans le domaine militaire, témoignent de la pertinence de cette mutualisation des forces. Les récents succès des armées du Mali, du Burkina Faso et du Niger dans la lutte contre le terrorisme en sont la preuve indiscutable.

Cependant, cette vision commune ne se limite pas aux questions militaires. L’aspect diplomatique est tout aussi crucial, et l’engagement des ministres à renforcer la coopération en matière de mobilité et de protection des citoyens dans l’espace commun de l’AES en est une illustration. Il ne s’agit plus seulement de protéger les frontières nationales, mais de garantir la sécurité et la prospérité des populations dans tout l’espace de la Confédération.

Vers une diplomatie audacieuse

La rencontre de Bamako ouvre également de nouvelles perspectives pour une diplomatie plus proactive. Le Président de la Confédération des États du Sahel, Colonel Assimi Goïta, a exprimé sa satisfaction à l’égard des efforts déployés pour ramener la paix et renforcer la cohésion sociale entre les peuples de l’AES. Ce soutien inconditionnel du Chef de l’État malien à toute initiative favorisant l’unité et la stabilité est un signal fort pour l’avenir de cette alliance.

Cette nouvelle dynamique diplomatique offre à l’AES une opportunité unique de renforcer sa position sur la scène internationale. En unissant leurs forces, les trois États membres peuvent non seulement mieux défendre leurs intérêts, mais aussi devenir un modèle pour d’autres régions du continent africain. Le chemin qui s’ouvre devant eux est celui d’une diplomatie audacieuse, centrée sur la défense des populations et la recherche de la paix.

 

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En conclusion, cette rencontre à Bamako est un nouveau départ pour la Confédération des États du Sahel. Plus qu’une simple réunion de coordination, elle marque une étape décisive vers une diplomatie régionale plus forte, plus solidaire et résolument tournée vers l’avenir. L’espoir est permis, car cette union n’est pas seulement stratégique, elle est avant tout humaine, au service des peuples du Sahel.

 

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Ladji Djiga Sidibé

 

Source: Bamada.net

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