Enseignement supérieur: le SNESUP déclenche un arrêt de travail à partir de demain jeudi

0
88

Le Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP) décide d’observer un arrêt de travail à compter du jeudi 20 mars 2025. La décision a fait l’objet d’une correspondance adressée au ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social en date de ce mardi 18 mars 2025.

Au Mali, le climat social est en ébullition depuis quelques jours. Après l’annonce de la grève des banquiers et du Syndicat national de l’éducation et de la Culture (SNEC), le SNESUP vient de déterrer sa hache de guerre pour exiger le paiement des heures supplémentaires des enseignements et des taches liées aux examens.
Outre des syndicalistes, des voix aussi s’élèvent pour dénoncer la nouvelle taxe sur les communications et opérations mobile money, sans oublier également des cas enlèvements.
Dans sa correspondance, le secrétaire général du SNESUP, Alou DIARRA a martelé que cette grève serait la réponse au refus persistant de payer les heures supplémentaires et les taches liées aux examens effectuées par les enseignants-chercheurs et personnels administratifs de l’enseignement supérieur.
Dans ses explications, le syndicat a fait savoir que ses représentants syndicaux ont multiplié depuis plusieurs mois, les démarches et les alertes pour attirer l’attention des autorités sur la situation que préoccupe l’enseignement supérieur. Malgré leurs efforts, selon les responsables syndicaux, aucune solution concrète n’a été apportée pour régler ce problème qui concerne pourtant des droits légitimes et des engagements pris envers les personnels.
Dans sa correspondance, le syndicat précise que le travail supplémentaire et les missions liées aux examens, à savoir la surveillance, la correction et l’organisation sont essentiels au bon fonctionnement de leurs établissements.
Pourtant, affirme le syndicat, ces efforts ne sont ni reconnus, ni rémunérés à leur juste valeur ; ce qui constitue une profonde injustice et une atteinte à la dignité des personnels concernés, ayant pour conséquence la difficulté pour certains de leurs collègues vacataires de nous accompagner en continuant à donner les cours à eux confiés.
Le secrétaire général Alou DIARRA a soutenu que face à cette impasse, les responsables syndicaux n’ont d’autres choix que de recourir à un arrêt de travail pour faire entendre leurs revendications. Cet arrêt de travail, selon le syndicat, sera maintenu jusqu’au paiement intégral des heures supplémentaires et des taches liées aux examens.
En tout cas, si rien n’est fait pour abaisser le climat social, la tension commence à monte sur plusieurs fronts.

Par SABA BALLO

Source : Info Matin

Source: bamada