L’Office du Niger, colonne vertébrale de la sécurité alimentaire du Mali, est aujourd’hui au centre d’une tourmente administrative et financière qui menace son rôle stratégique. Le rapport accablant du Bureau du Vérificateur Général (BVG) sur les exercices 2020 à 2024 expose des pratiques qui, si elles ne sont pas corrigées rapidement, pourraient miner la crédibilité de l’institution et compromettre l’avenir de millions de Maliens.
Un Pilier Ébranlé
Bamada.net-Avec ses vastes aménagements hydro-agricoles et une contribution annuelle de près de 800 000 tonnes de riz paddy, l’Office du Niger est un moteur crucial du développement agricole et économique. Mais derrière ce tableau flatteur, le BVG met en lumière une gestion chaotique. Des recrutements non conformes, une absence de mise à jour du cadastre foncier et des dépassements flagrants des seuils de dépenses sont autant de signes d’un contrôle interne défaillant.
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Sur le plan financier, les révélations sont encore plus préoccupantes. Simulations de concurrence dans l’attribution des marchés, dotations de carburant abusives, et dépenses non budgétisées témoignent d’un laxisme alarmant dans l’utilisation des ressources publiques. Le montant total des irrégularités identifiées s’élève à plus de 3,1 milliards de FCFA, un chiffre vertigineux qui appelle une réaction urgente.
Responsabilités et Enjeux
Face à ce tableau sombre, il est indispensable de rappeler l’importance de l’Office du Niger. Cette institution publique n’est pas qu’un simple acteur économique ; elle est un pilier de la souveraineté alimentaire du Mali, un pays où les enjeux de sécurité et de développement sont profondément liés.
Les responsables de ces dérives doivent répondre de leurs actes. La transparence et la reddition des comptes ne sont pas des options, mais des obligations dans une démocratie qui se respecte. Plus encore, l’État malien doit prendre ses responsabilités en renforçant les mécanismes de contrôle et en mettant en place une gouvernance rigoureuse.
L’Espoir d’une Réforme
Le rapport du BVG ne doit pas être vu uniquement comme une critique, mais aussi comme une opportunité de redressement. En suivant les recommandations, telles que l’amélioration de la gestion des ressources, la mise à jour du cadastre foncier et l’élimination des pratiques discriminatoires dans les marchés publics, l’Office du Niger pourrait devenir un modèle de gouvernance pour d’autres institutions publiques.
Bamada.net continuera à suivre de près cette affaire et à informer les citoyens sur l’évolution de cette situation. La mobilisation citoyenne est essentielle pour exiger des réformes, car au-delà des chiffres, c’est l’avenir alimentaire et économique de tout un pays qui est en jeu.
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Les dysfonctionnements relevés dans la gestion de l’Office du Niger ne sont pas une fatalité. Ils témoignent d’un système qui peut et doit être corrigé. L’heure n’est plus à l’indulgence, mais à l’action. Réformer, responsabiliser, et moderniser sont les clés pour sauver une institution indispensable à la vie de milliers de familles maliennes.
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BEH Coulibaly
Source: Bamada.net
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