Après moult rebondissements sur fond d’hostilités insurmontables, la brûlante question des migrants maliens en Mauritanie était sur le point de trouver une issue diplomatique à peine espérée. En effet, suite à la mobilisation du ban et de l’arrière-ban à l’échelle gouvernementale, une mission ministérielle dépêchée auprès des hautes autorités mauritaniennes était revenue avec le plein de promesses dont celle d’un traitement de faveur aux ressortissants maliens en termes de régularisation des résidences et de séjours. C’est au prix d’une telle concession que l’atmosphère de bon voisinage et de convivialité entre nos deux pays a été sauvée de justesse, en résistant notamment aux appels à la violence d’agitateurs en mal d’inspiration. Mais il s’est révélé, selon toute vraisemblance, un acquis fragile et très éphémère, à cause de la maladresse de la partie malienne et sa hâte de savourer les fruits d’une prouesse diplomatique à peine obtenue. En effet, la promptitude à mettre l’issue de la mission sur la place publique est passée par-là, en incitant d’autres communautés africaines de migrants à prétendre au même traitement que celle qui allait être accordée aux Maliens. Il s’agit notamment de la communauté sénégalaise, tout aussi nombreuse en Mauritanie, et qui fait les frais également des engagements que les autorités du pays d’accueil ont passés avec l’Union européenne sur le passage des migrants clandestins et illégaux vers le vieux continent. Naturellement, entre la rigueur que lui impose ce deal juteux et sa vocation hospitalière le choix est vite fait du côté de Nouakchott.
Les chiffres d’Orange en baisse drastique de 30% environ
En attendant la confirmation par les premiers versements mensuels dans le compte présidentiel du fonds de soutien, les premières évaluations n’auront pas attendu pour se faire jours. Et elles sont pour le moins alarmantes et tendent manifestement vers un résultat à contre-courant des espoirs fondés sur la mesure de taxation des produits et prestations de téléphonie mobile. De sources concordantes, en effet, les transactions d’argent par le seul canal Orange Money ont accusé une baisse jusqu’à hauteur de 30% du volume habituel. En cause, le rejet massif de la nouvelle mesure par le contournement des créneaux de la taxation. Pour les déjouer, en clair, les usagers les plus réguliers, pour leur grande majorité, préfèrent les voies de règlement physique des opérations commerciales, qui sont censées assurer l’essentiel des attentes financières de l’Etat. En définitive, la cagnotte du fonds de soutien n’est alimentée que par les prélèvements sur des montants assez insignifiants pour ne pas combler les mirobolants espoirs. Ça n’est pas tout. À l’allure où se manifeste le boycott de la mesure, les pertes des sociétés de téléphonie imputables au rejet de la taxation pourraient déteindre sur les ristournes annuelles de l’Etat dans des proportions plus importantes que l’apport des prélèvements.
Rassemblées par la Rédaction
Source: Le Témoin
Source: bamada