Les auditeurs du secteur minier gagneraient 7% de chaque recouvrement

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Il y a quelques jours encore, la cagnotte publique continuait de se remplir au moyen d’un redressement fiscal inédit d’un secteur pour lequel les autorités ont eu recours à des auditeurs chevronnés et bienheureux à la limite. Après une première vague d’arrestations financièrement fructueuse à hauteur de plusieurs centaines de milliards, une ultime contribution vient de succéder à l’arrestation de l’opérateur minier et représentant de la société «Résolûtes».

Difficile, en effet, pour les exploitants étrangers de l’or malien d’échapper à la nasse de leurs anciens employés et collaborateurs choisis pour l’audit de leurs opérations. Leurs ennuis pourraient avoir été rendues plus complexes par la taille de la rémunération desdits auditeurs. Il se susurre, en effet, qu’ils sont rétribués à hauteur de pas moins de 7% de la cueillette qui reviendraient à l’équipe ou figure un certain M Touré, ancien collaborateur des sociétés minières et fin connaisseur de leurs rouages. Ça n’est pas tout. Nos sources confient en outre qu’une part significative de ce prélèvement appartiendrait à certaines personnalités de la haute administration malienne sous la forme de rétro-commission. En attendant, la mission d’audit récemment bouclée n’aura que trop suspendu la marche régulière des opérations fiscales traditionnelles dans le secteur, probablement aux dépens des proportions de recettes budgétaires attendues de la fiscalité intérieure

En plus d’une conjoncture économique doublée d’une cherté inédite de la vie, le citoyen malien est cerné et assailli jusqu’à l’agacement pour les besoins de la cagnotte publique. La disette financière et l’insolvabilité de l’Etat sont passées par-là, rendant le pauvre contribuable taillable et corvéable à merci. Le plus petit secteur pourvoyeur de revenus est transformé en filon exploitable par des autorités, qui ne renoncent même pas au monnayage de la sécurité des Maliens. Pour racler les maigres moyens de ses concitoyens, même le président de la Transition a jugé bon de s’impliquer. En volant notamment au secours miettes que l’Etat tire de la contravention routière, au détour d’une lutte contre la corruption par la digitalisation. Vous avez bien compris : au Mali, les autorités se préoccupent plus des maigres ressources que génère la contravention que les comportements accidentogènes susceptibles d’emporter des vies. C’est la même dynamique vénale qui prévaut à une autre nouvelle surenchère contributive que que la disette nationale va imposer aux usagers maliens de la route. Tous les détenteurs de véhicules sont notamment astreints à l’obligation de renouveler les plaques ainsi que les cartes grises et contribueront de sorte à renflouer les caisses publiques – au détriment de leurs ressources déjà si maigres – à hauteur de plusieurs dizaines de milliards

La Rédaction

Source: Le Témoin

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