Le lundi 14 octobre 2024, la Cour d’appel de Bamako a statué sur la demande de mise en liberté provisoire de Dr Étienne Fakaba Sissoko, éminent économiste et professeur d’université. Après plusieurs mois de détention, les magistrats ont jugé la requête recevable, ordonnant ainsi sa libération provisoire, avec une date fixée pour son procès en appel le 11 novembre 2024. Cette décision devait marquer une étape importante dans une affaire qui a suscité de vifs débats au Mali et au-delà.
Bamada.net-Toutefois, cette tentative de libération n’a été que de courte durée. En effet, dès l’annonce du verdict, le Procureur Général près de la Cour d’Appel a introduit un pourvoi en cassation. Cette démarche a eu pour effet de suspendre l’exécution de la décision de mise en liberté, maintenant ainsi Dr Sissoko en détention à la prison de Kéniéroba, située à plus de 75 kilomètres de Bamako.
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Une opposition du parquet qui bloque la libération
Le blocage de la libération provisoire de Dr Sissoko par le pourvoi en cassation est venu renforcer les frustrations de ses soutiens, qui espéraient voir l’économiste retrouver la liberté avant son jugement. Pour ces derniers, la décision du parquet illustre une volonté manifeste de prolonger la détention d’une figure critique du gouvernement malien.
Loin d’être anecdotique, cette opposition du parquet à la libération de Dr Sissoko reflète les tensions croissantes autour de cette affaire. Amnesty International, ainsi que d’autres organisations de défense des droits de l’homme, avaient exprimé leur inquiétude quant au traitement réservé à cet intellectuel, qualifiant sa condamnation de violation de la liberté d’expression.
En attente de son procès en appel
Malgré cette tentative de libération, Étienne Fakaba Sissoko reste donc incarcéré à Kéniéroba, une prison située loin de la capitale malienne. Le procès en appel, qui se tiendra le 11 novembre 2024, pourrait redéfinir son sort. Pour l’instant, l’économiste demeure en détention, alors que ses soutiens continuent de plaider pour une justice équitable.
Cette affaire, qui a pris une tournure symbolique, reste sous les projecteurs nationaux et internationaux. La suite des événements sera observée de près par les organisations de défense des droits humains, les universitaires, et les observateurs politiques, qui voient dans ce procès un indicateur de l’état de la liberté d’expression au Mali.
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Urgent : Le parquet s’oppose à la libération provisoire
Le parquet a clairement affiché son opposition à la libération provisoire de Dr Étienne Fakaba Sissoko, aggravant ainsi les tensions autour de cette affaire. En attendant le procès sur le fond, prévu dans moins d’un mois, Dr Sissoko devra continuer à purger sa peine dans l’attente du jugement final. Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour cet intellectuel malien, devenu malgré lui un symbole de la lutte pour la liberté d’expression au Mali.
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net
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