Une nouvelle étape vers la rationalisation des ressources publiques et la stabilisation institutionnelle a été franchie au Mali. Le jeudi 5 décembre 2024, le Conseil national de Transition (CNT), lors d’une séance plénière tenue dans la prestigieuse salle Djeli Baba Sissoko du Centre International de Conférences de Bamako (CICB), a approuvé le projet de loi organique fixant à 30 le nombre maximum des membres du gouvernement. Ce texte révèle une volonté ferme de moderniser et de rationnaliser l’administration publique, tout en répondant à une aspiration populaire exprimée depuis plusieurs années.
Une initiative en phase avec les réformes nationales
Bamada.net-Porté par le ministre délégué chargé des Réformes Politiques et Institutionnelles, ce projet de loi avait été adopté initialement par le Conseil des Ministres le 24 juillet 2024. Son objectif principal est de répondre à une demande sociale forte, exprimée notamment lors des Assises Nationales de la Refondation en décembre 2021. Ces consultations citoyennes avaient réaffirmé la nécessité de réduire le train de vie de l’État tout en garantissant une meilleure gestion des ressources publiques.
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Avec son article unique, ce texte stipule clairement que le gouvernement ne pourra excéder 30 membres, incluant les ministres délégués ou secrétaires d’État. Ce plafond vient remplacer la limite précédente de 25 membres établie par la Charte de la Transition du 1er octobre 2020. Cette nouvelle configuration permet de prendre en compte à la fois les besoins de représentation dans un gouvernement inclusif et la rationalisation souhaitée par les citoyens maliens.
Une adoption unanime et saluée
Sous la présidence de l’Honorable Général de Division Malick Diaw, président du CNT, les membres de cette institution ont débattu du projet de loi organique avant de l’adopter à l’unanimité. Les résultats du vote témoignent d’un large consensus :
- Pour : 129 voix
- Contre : 0 voix
- Abstentions : 0 voix
Cette adhésion unanime reflète l’importance de la réforme dans le cadre de la refondation de l’État. Selon plusieurs membres du CNT, cette mesure offre un cadre institutionnel stable et adapté aux exigences de gouvernance moderne, tout en respectant les orientations fixées par la réforme constitutionnelle de 2023.
Une avancée vers une gestion étatique efficace
En harmonisant le cadre gouvernemental avec les réalités budgétaires et administratives, cette réforme apporte une réponse concrète aux critiques souvent émises sur le coût élevé de l’administration publique. Elle répond également à une logique d’efficacité en évitant les chevauchements de compétences entre ministères tout en garantissant une représentation équilibrée.
De plus, la fixation du nombre des membres du gouvernement par une loi organique présente un avantage supplémentaire : elle offre une stabilité institutionnelle en préservant cette limite dans toutes les futures configurations gouvernementales. Ainsi, quelle que soit la structure ou l’équipe en place, les bases d’une gestion responsable et rationnelle sont solidifiées.
Une décision en phase avec les attentes citoyennes
Les populations maliennes, qui ont souvent manifesté leur désir de voir l’État réduire ses dépenses non essentielles, accueillent favorablement cette mesure. Pour beaucoup, elle symbolise un engagement des autorités de transition à écouter les préoccupations populaires et à poser les bases d’une gouvernance vertueuse.
Dans un contexte marqué par des défis économiques et sécuritaires importants, cette initiative renforce la confiance entre les institutions et les citoyens, en mettant en avant des solutions concrètes pour une meilleure gestion des ressources publiques.
Perspectives et enjeux
L’adoption de cette loi organique est une étape importante, mais elle s’inscrit dans un processus plus large de réformes politiques et institutionnelles. La réduction du train de vie de l’État devra s’accompagner d’autres mesures structurantes pour améliorer l’efficacité de l’administration et renforcer les services publics.
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En conclusion, la décision prise par le CNT le 5 décembre 2024 marque un tournant dans la gouvernance au Mali. Elle traduit une volonté collective de mettre en place un État moderne, responsable et adapté aux besoins des citoyens. C’est une avancée qui pourrait inspirer d’autres pays confrontés à des défis similaires et qui réaffirme l’engagement des autorités maliennes à faire de la transition un succès durable.
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net
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