« La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), en sa qualité de Mécanisme national de protection des défenseurs des droits de l’Homme, exprime son inquiétude face aux menaces sérieuses pesant sur l’exercice de certains droits et libertés fondamentaux, notamment les libertés d’opinion, d’expression dont l’une des manifestations la plus récente est l’allégation de disparition forcée d’acteurs de la société civile à Bamako », pouvait-on lire dans son communiqué.
Dans le même communiqué, la CNDH a rappelé l’obligation pour l’Etat de respecter et de faire respecter les droits et libertés fondamentaux en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance. Ce, en se fondant, entre autres, sur la Constitution du 22 juillet 2023, la Charte de la Transition, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, la loi relative aux défenseurs des droits de l’Homme du 12 janvier 2018 et son décret d’application.
Elle a condamné tout acte de violation et d’atteintes aux libertés d’opinion, d’expression, d’association et réaffirme que la liberté d’opinion, d’expression, d’association sont des droits fondamentaux insusceptibles de restriction sauf dans les conditions prévues par la loi, et dans le respect des exigences de nécessité et de proportionnalité. Avant d’inviter les populations à plus de retenue, à la cohésion sociale afin d’éviter au pays d’autres troubles porteurs d’abus et de violations des droits humains.
Ce communiqué de la CNDH tombe à point nommé, au moment où Alou Badra Sacko, Président du Forum des Organisations de la Société Civile après avoir dénoncé les nouvelles taxes sur les recharges et les transactions de mobile money par le gouvernement, a été enlevé le vendredi 14 mars dernier par des hommes cagoulés. Depuis lors, aucune autre nouvelle n’a été donnée le concernant.
Mariam Sissoko
Source: bamada