Procès des neuf partisans de l’imam Mahmoud Dicko : un verdict attendu ce 27 mars

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Depuis leur arrestation le 5 février 2025, neuf sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko attendent leur jugement. Accusés d’attroupement non autorisé, ils comparaissaient le 20 mars devant le tribunal de grande instance de la Commune V de Bamako. Le verdict sera rendu ce jeudi 27 mars 2025, une décision scrutée tant au niveau national qu’international.

 

Une manifestation sous tension

Bamada.net-Leur interpellation fait suite à une mobilisation février dernier en faveur du retour de l’imam Dicko, figure religieuse influente exilée en Algérie depuis décembre 2023. Malgré une interdiction formelle des autorités, les prévenus ont participé à ce rassemblement pacifique. Pour le parquet, ils ont enfreint la loi en prenant part à une manifestation non autorisée, une infraction passible de sanctions judiciaires.

Une affaire aux implications politiques

Lors de leur audience, les accusés ont plaidé la légitimité de leur action, invoquant leur droit à la liberté d’expression et de réunion, consacré par la Constitution malienne. Leur défense soutient qu’ils n’avaient aucune intention de troubler l’ordre public. Parmi eux, Daouda Magassa, militant actif, avait été enlevé par des individus non identifiés le 5 février avant d’être relâché le 11 mars, un épisode qui a renforcé les inquiétudes sur les libertés publiques au Mali.

 

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Un retour avorté de l’imam Dicko

L’imam Dicko, dont le retour était prévu pour le 14 février, a dû annuler son voyage à la dernière minute. Un important dispositif de sécurité avait été déployé dans les points stratégiques de Bamako pour empêcher tout rassemblement de ses partisans. Cette annulation a suscité de nombreuses interrogations sur la posture du gouvernement face aux mouvements contestataires.

Un procès sous surveillance

Le jugement attendu ce 27 mars revêt une importance capitale dans un contexte politique tendu. Entre liberté d’expression et maintien de l’ordre, cette décision judiciaire pourrait marquer un tournant dans la manière dont les autorités maliennes gèrent les contestations. La société civile, les organisations de défense des droits humains et la communauté internationale suivent de près cette affaire, qui symbolise l’état des libertés publiques sous la transition en cours.

 

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Moise Touré

 

Source: Bamada.net

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