La gestion du Comité National Olympique et Sportif du Mali (CNOSM) est aujourd’hui sur la sellette. À la lumière du rapport accablant du Bureau du Vérificateur Général (BVG), il apparaît évident que cette institution, qui devrait être un pilier du rayonnement sportif du pays, est en proie à des dysfonctionnements criants. Ces manquements, qu’ils soient administratifs ou financiers, minent sa crédibilité et soulèvent une question fondamentale : le CNOSM est-il réellement à la hauteur des ambitions sportives du Mali ?
Un tableau sombre et préoccupant
Bamada.net-L’absence de transparence est une constante dans les conclusions du BVG. Comment expliquer que le CNOSM, gestionnaire de centaines de millions de FCFA alloués par l’État, opère sans manuel de procédures administratives ni répertoire des fournisseurs ? Comment justifier le non-recours à des appels à la concurrence pour des marchés publics, un principe de base dans la gestion des fonds publics ? Ces carences ne relèvent pas seulement d’une négligence, elles traduisent une culture de la gestion approximative.
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Sur le plan financier, les irrégularités relevées sont encore plus alarmantes. Des dépenses non justifiées lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, des équipements sportifs fictifs, et la non-retenue de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux (IBIC) sur des paiements : autant de manquements qui privent l’État de ressources vitales. Le montant des irrégularités, évalué à plus de 50 millions de FCFA, est un signal d’alerte que nul ne saurait ignorer.
Une opportunité de renouveau
Mais au-delà des constats, ce rapport doit être vu comme une opportunité. Une opportunité pour le CNOSM de revoir ses pratiques, de se réorganiser et de devenir l’acteur central d’un système sportif national transparent et performant. Cela passe par la mise en œuvre rigoureuse des recommandations du BVG : élaborer un manuel de procédures, constituer un répertoire des fournisseurs, rendre opérationnelle la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage, et transmettre régulièrement les budgets au Ministère de l’Administration Territoriale.
Plus que jamais, le sport malien a besoin d’une institution forte et crédible. Le CNOSM doit devenir un modèle de bonne gouvernance, non seulement pour le monde sportif, mais pour toutes les entités publiques. C’est à cette condition que les ambitions du Mali dans le domaine sportif pourront se réaliser, et que la jeunesse malienne pourra rêver et se projeter dans un avenir où le sport est un véritable levier d’intégration et de rayonnement.
Un appel à l’action
Les faits sont là, brutaux et indéniables. Mais il ne tient qu’aux acteurs concernés de transformer cette crise en levier de progrès. L’État, les responsables du CNOSM, les fédérations sportives et même la société civile doivent œuvrer ensemble pour instaurer des pratiques plus éthiques et transparentes. Le sport est bien plus qu’un simple divertissement ; il est un outil de cohésion, un moteur de développement et un vecteur d’espoir pour une jeunesse en quête de repères.
Le moment est venu pour le CNOSM de prouver qu’il est à la hauteur des attentes des Maliens. Les manquements passés ne doivent pas définir son avenir. Au contraire, ils doivent servir de leçon pour construire une institution plus forte, plus intègre, et véritablement dévouée à l’intérêt général.
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MLS
Source: Bamada.net
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