Suspension imminente du service AMO dans les officines et laboratoires privés : Un préavis de crise pour le secteur de la santé

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Une crise majeure menace le secteur pharmaceutique et biomédical malien. Le Syndicat National des Pharmaciens d’Officine Privée (SYNAPPO) et le Syndicat National des Pharmaciens du Mali (SYNAPHARM) ont déposé un préavis de suspension du service de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) dans toutes les officines et laboratoires privés d’analyses biomédicales du pays. Si les revendications des syndicats ne sont pas satisfaites, cette suspension prendra effet à partir du jeudi 20 mars 2025 à 7h du matin.

Une situation critique pour les professionnels de la santé privés

Bamada.net-Les syndicats dénoncent des retards récurrents dans le paiement des prestations liées à l’AMO. Selon la convention de l’AMO, les pharmacies doivent être réglées sous 15 jours et les laboratoires d’analyses biomédicales sous 30 jours après le dépôt des factures. Or, ces délais ne sont plus respectés, plongeant de nombreux promoteurs d’officines et de laboratoires dans une situation financière précaire.

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Face à l’absence de solution concrète et aux multiples tractations infructueuses avec les autorités concernées, le SYNAPPO et le SYNAPHARM ont pris la décision radicale de suspendre le service AMO jusqu’à nouvel ordre. Cette mesure vise à contraindre les responsables de l’AMO et les autorités compétentes à honorer leurs engagements financiers.

Des conséquences lourdes pour les patients

La suspension du service AMO dans les officines et laboratoires privés risque d’avoir un impact significatif sur les patients. L’AMO est un dispositif essentiel pour l’accès aux soins de nombreux Maliens, notamment les plus vulnérables. En l’absence de cette prise en charge, les bénéficiaires devront avancer les frais médicaux, ce qui pourrait limiter leur accès aux soins.

Les syndicats rappellent toutefois que cette suspension n’est pas une fin en soi, mais un moyen de pression. Ils exigent le paiement intégral de toutes les factures échues des prestations de l’AMO dans les officines et laboratoires privés. « Nous avons fait preuve de patience et de dialogue, mais nos efforts sont restés vains. Nos structures ne peuvent plus fonctionner normalement avec ces retards de paiement », souligne Dr Cheick Oumar DIA, président du SYNAPPO.

 

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Un appel pressant aux autorités

Ce préavis de suspension met les autorités face à leurs responsabilités. Le gouvernement et les instances de gestion de l’AMO doivent réagir rapidement pour éviter une rupture dans l’accès aux soins pour des milliers de Maliens. Les syndicats espèrent qu’une solution sera trouvée avant la date butoir du 20 mars 2025.

Dans l’attente d’une issue favorable, le climat reste tendu entre les professionnels de la santé privés et les autorités. Les patients, quant à eux, redoutent déjà les répercussions de cette crise sur leur prise en charge médicale.

 

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Fatoumata Bintou Y

 

Source: Bamada.net

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