Si nous savons que c’est la mauvaise organisation d’élections qui a plongé le pays dans la crise actuelle, il y a lieu d’accorder une attention particulière à celles qui pointent à l’horizon.
Tôt ou tard, cette transition prendra fin par des élections qui porteront au pouvoir un président démocratiquement élu par les Maliens. Vu les enjeux actuels et au regard de ce qui s’est récemment passé au
Mali, les élections qui porteront le nouveau président de la République au pouvoir, devront être “crédibles”, “transparentes” et totalement différentes des précédentes en termes d’organisation.
Cela s’impose même aux dirigeants de la Transition d’organiser des élections acceptées par tous. Le défi est grand. Mais c’est le seul prix à payer si nous ne voulons plus vivre une énième crise post-électorale dont on connaît les conséquences nuisibles à la cohésion sociale et la stabilité du pays.
Connaissant cet enjeu et sachant qu’il sera jugé sur ce chapitre, le président Assimi Goïta, avait, dans son discours d’investiture, appelé les Maliens à l’union et à la cohésion afin de relever les défis et de s’engager à mettre en œuvre les “actions prioritaires nécessaires à l’organisation d’élections crédibles, justes et transparentes aux échéances prévues”.
Organisation d’élections transparentes…
En ajoutant une ligne budgétaire au projet de loi de finances pour 2025 soumis à l’examen des membres du Conseil national de transition (CNT) qui se retrouvent en session budgétaire depuis le 7 octobre 2024, le gouvernement de Transition œuvre la réflexion sur une possible organisation des élections à partir de 2025. Du coup, la question de la transparence en ce qui concerne les élections au Mali, revient avec
insistance.
Assimi et son équipe savent qu’ils ne peuvent pas faire comme les “autres” en organisant des élections entachées d’irrégularités.
Ils savent qu’ils n’ont pas le droit de bafouer ces élections et d’exposer une fois de plus encore le peuple malien à une énième crise politique. Ils ont l’impérieux devoir de réussir cet challenge. C’est pourquoi les actions en cours concernant la révision de la liste électorale et tout ce qui y est lié en termes d’identification des Maliens, doivent être pris avec le plus grand sérieux.
À l’heure actuelle, l’accès à la carte Nina biométrique, pose énormément de problème. Beaucoup de
Maliens bien qu’étant enregistrés pour ce précieux sésame, ne l’ont toujours pas. La carte d’identité nationale qu’elle soit simple ou biométrique, a, elle aussi, disparu des radars. Nous savons tous que l’organisation d’élections inclusives et transparentes, passe également par une bonne identification de
tous les citoyens. Pour le moment, le compte n’ y est pas.
El Hadj Tiémoko TRAORE
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Source: bamada